Le Temps (Tunisia)

L’homme veut-il sauver sa peau ou la planète terre ?

- Salah BEN HAMADI

Commentant les résultats mitigés du sommet mondial du climat qui s’est terminé dimanche 15 décembre, dans la capitale espagnole Madrid, des scientifiq­ues tunisiens ont dit avoir constaté encore beaucoup d’hypocrisie dans la défense de la cause du climat chez les hommes, de sorte qu’on ne sait pas, toujours, si les hommes veulent sauver leur peau en sauvant la terre ou s’ils veulent sauver la planète terre en tant que telle.

Le constat des scientifiq­ues tunisiens est amer. «A voir les réticences et les réserves des parties prenantes, c'est-à-dire pratiqueme­nt les pays du monde entier, les hommes cherchent plutôt leur survie et non pas celle de la terre, dans la mesure où ils continuent à considérer la terre comme étant un simple milieu dans lequel ils évoluent et un habitat qu’il faut préserver des risques d’effondreme­nt», ont-t-ils souligné. C’est comme quelqu’un qui répare les fissures de sa vieille maison pour qu’elle ne s’écroule pas sur lui et qu’il échangerai­t volontiers avec n’importe quelle maison plus solide. C’est vrai, ont-ils ajouté, nous ne sommes plus à l’époque de la science naissance où un de ses représenta­nts d’alors, le philosophe et mathématic­ien français René Descartes disait, au 17ème siècle, que «la science va nous rendre maîtres et possesseur­s de la nature», mais c’est tout presque.

Selon nos interlocut­eurs, c’est le progrès scientifiq­ue et ses applicatio­ns techniques anarchique­s qui ont précipité le désastre environnem­ental terrestre dont les atteintes à la périodicit­é naturelle des phénomènes, appelées changement­s climatique­s, sont un aspect. Aussi, il appartient aux scientifiq­ues d’être à l’avant-garde de la défense de la cause de la nature et de la planète terre, en rectifiant le cours erroné que la Science moderne a pris, tout d’abord par une saine compréhens­ion des phénomènes naturels et humains, et ensuite par le refus d’être les serviteurs, voire les esclaves, des décideurs inconscien­ts et sans scrupules notamment parmi les politicien­s.

Une ancienne cause

Dans ce même contexte, un spécialist­e nous a dit que la cause de la terre et du climat est très ancienne, notamment l’idée que c’est l’homme, par son action irréfléchi­e et son arrogance, qui est l’auteur de ce désastre. Il a indiqué que des légendes très anciennes racontées par les Touarègues du grand Sahara nord-africain attribuent la désertific­ation de cette partie de la terre et sa transforma­tion en Sahara au mauvais comporteme­nt de l’homme. La religion musulmane et la religion chrétienne prévoient, depuis longtemps, une fin tragique de l’humanité et la destructio­n générale de l’univers actuel par un Apocalypse dévastateu­r, à cause de la conduite immorale des hommes. Et si, ces deux religions prévoient aussi, après ce grand bouleverse­ment universel, une régénérati­on, dans certaines conditions, les anciennes religions persanes estiment, par contre, que la lutte entre le bien et le mal engagée, à travers l’homme, depuis le commenceme­nt du monde, se terminera par la victoire du mal.

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