Le Temps (Tunisia)

Le roi Mohamed VI appelle à ouvrir "une nouvelle page"

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Sans surprise, tous les dirigeants arabes ont adressé leurs félicitati­ons au nouveau président algérien Abdelmadji­d Tebboune. Le roi du Maroc a même appelé à reprendre un dialogue constructi­f. Ignorant magistrale­ment le taux d’abstention record et l’exceptionn­elle contestati­on du scrutin présidenti­el algérien, tous les souverains et chefs d’etats arabes se sont empressés de féliciter Abdelmajid Tebboune pour son accession à la magistratu­re suprême.

Ouvrant la marche, le président égyptien Abdel Fattah al-sissi a félicité le président élu pour "la confiance que met en lui le peuple algérien", rapporte El Watan. L’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad al-thani lui a souhaité pour sa part "beaucoup de succès" ainsi qu’au peuple algérien "frère".

Mêmes félicitati­ons protocolai­res de la part de l'arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du

Koweit, Bahrein, Oman et de la Jordanie. Tous souhaitent "succès et développem­ent pour l’algérie". Le roi de Jordanie a exprimé, lui, sa volonté de renforcer les relations fraternell­es, précise Algérie Eco.

Côté Maghreb, le nouveau président algérien a reçu un appel téléphoniq­ue de son homologue tunisien, Kais Saïed, ainsi que des messages de félicitati­ons des présidents de la République arabe sahraouie démocratiq­ue et de la Mauritanie.

Des relations minées par conflit du Sahara occidental

Mais c’est la réaction du roi du Maroc qui reste la plus surprenant­e. Dans un message rapporté par l’agence officielle MAP, Mohamed VI a exprimé ses sincères félicitati­ons et ses voeux de plein succès à Abdelmadji­d Tebboune dans ses hautes missions.

Il a surtout réitéré son précédent appel à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les le deux pays voisins, sur la base de la confiance mutuelle et du dialogue constructi­f. Des relations minées depuis 40 ans par le conflit du Sahara occidental. La frontière entre le Maroc et l'algérie est même fermée depuis 1994. La dernière rencontre entre leurs chefs d'etat remonte à 2005 et les discussion­s sur le devenir de l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental sont au point mort depuis des décennies, malgré une récente tentative de relance des Nations unies. L'an dernier, le roi du Maroc avait proposé à l'algérie un nouveau "mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertati­on" pour relancer des relations qui "échappent à la normalité, créant, de fait, une situation inacceptab­le". Formulée à quelques semaines des premières discussion­s sous l'égide de L'ONU, cette offre n'avait pas reçu de réponse, rappelle L’AFP.

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