Les oppositions veulent le retrait de la réforme
Le haut-commissaire aux Retraites a présenté sa démission ce lundi matin. Une victoire pour les oppositions qui ne comptent pas en rester là. Le haut-commissaire aux Retraites a présenté sa démission ce lundi matin. Une victoire pour les oppositions qui ne comptent pas en rester là. Une démission au goût de première victoire. Fragilisé à la suite des révélations sur ses omissions dans sa déclaration d’intérêts, Jean-paul Delevoye a été contraint de démissionner ce lundi matin de son poste de Haut-commissaire aux Retraites. Une aubaine pour les oppositions qui espèrent que cette démission ait un impact sur le projet du gouvernement.
Jean-luc Mélenchon en tête. «Delevoye a démissionné, Son projet doit s’en aller aussi. On veut un joyeux Noël», a immédiatement tweeté le chef de file de La France Insoumise (LFI). «Il a démissionné, tant mieux. Mais il doit partir avec sa réforme pourrie», ajoute le député Insoumis de Seine-saint-denis,
Alexis Corbière.
Même son de cloche du côté de Fabien Roussel. «Qu’ils retirent leur réforme en même temps qu’ils retirent leur ministre. C’est le 12eme ministre qui démissionne. Ce gouvernement a un problème avec l’argent et avec la transparence», a déclaré sur BFMTV le secrétaire national du Parti communiste français (PCF). Satisfaction mêlée d’espoir chez Génération.s, le mouvement fondé par Benoît Hamon. «Cette démission est plus que le départ d’un homme: elle est la première victoire des salariés mobilisés contre la destruction de nos retraites promise par le gouvernement. Nous pouvons et nous allons gagner!», espèrent-ils dans
Au Parti socialiste, le premier secrétaire Olivier Faure s’est lui aussi exprimé sur Twitter. «Démission Delevoye. Quand il n’y a plus de pilote dans l’avion, que la navigation se fait à vue, que les passagers n’ont plus confiance, il est temps d’atterrir! Une réforme des retraites mais pas celle-là!», a-t-il écrit.
Pour sa part, Marine Le Pen a accablé Jean-paul Delevoye et le parti de la majorité. «La position de Delevoye, fragilisée par les mensonges à répétition et les potentiels conflits d’intérêts, était intenable. Les Français doivent garder à l’esprit que toute la macronie a défendu un homme fautif en contradiction avec notre Constitution!», écrit la présidente du Rassemblement national sur Twitter.
Une lettre explosive au sein de la RATP. La semaine dernière, la RATP a envoyé 42 000 courriers pour informer les salariés du groupe qu'ils sont oui ou non concernés par la réforme des retraites. "Vos droits seront ouverts en 2028, par conséquent vous resterez affilié au régime spécial RATP jusqu'à la fin de votre carrière", peut-on lire sur une copie d'une lettre.
"Le but, c'est vraiment de casser la solidarité intergénérationnelle et le collectif travail qu'on a au moment de la lutte", explique Nathalie Meunier, membre de la CGT RATP. "On ne se bat pas pour notre statut à nous, on se bat aussi pour tous les citoyens. C'est une réforme qui touchera nos enfants et nos camarades qui se trouvent dans le privé ou ailleurs", confie inquiet Ahmed Ouhab, machiniste à la RATP. La journée du mardi 17 décembre s'annonce très compliquée si vous souhaitez prendre le train, alors qu'une nouvelle journée de mobilisation est prévue contre la réforme des retraites.
La SNCF précise dans un communiqué qu'à la suite de "l'appel intersyndical à manifester, le trafic de mardi sera plus réduit" que celui d'aujourd'hui. La compagnie recommande ainsi aux clients de "Transilien et TER de ne pas venir en gare", et de privilégier si possible le covoiturage. Elle a, par ailleurs, appelé les Franciliens à éviter particulièrement les trains de banlieue, l'affluence attendue pouvant rendre les gares dangereuses.