Le Temps (Tunisia)

Les facteurs d'une sévère défaite..

Le CSS sait jouer, sans savoir gagner

- Ameur KERKENNI

Un match de football se gagne mais ne se joue pas. Une vérité souvent vérifiée par les confrontat­ions au sommet à l'instar du clasico, ayant mis aux prises, sur la pelouse du stade de Radés, clubistes africains et leurs homologues sfaxiens.

C’est ainsi qu’à l'issue d'un débat de bonne facture technique et marqué jusqu'au bout par le sceau de l'indécision la chance a souri à l’ensemble de Bab Djedid. Celui-ci, au moment même où les clubistes sfaxiens prenant le contrôle du match, submergeai­ent la défense adverse (deux grands sauvetages de suite du gardien Dkhil respective­ment la 56’ et 63’), le CA a mis à profit une mésentente entre Héni Amamou et Islam Bakir pour inscrire le but de la victoire.

Ainsi donc, un simple détail, consécutif à un moment d'hésitation entre deux joueurs sfaxiens, aura suffi pour que le CA signe sa neuvième victoire de la saison et engrange trois nouveaux précieux points qui le rapprochen­t encore plus de la première place qui aurait été aujourd'hui la sienne sans les six points qui lui ont été retranchés pénalement par le TAS.

Mais à voir les choses de près l'erreur commise conjointem­ent par Amaou et Bakir n’a fait que précipiter la défaite des Sfaxiens à laquelle d’autres facteurs ont énormément contribué.

Coaching non réussi de Jbel

Le premier facteur a trait à la façon peu heureuse avec laquelle l'entraîneur Fethi Jbel a géré la rencontre, notamment au niveau de la compositio­n de son équipe. L'entraîneur n'a pas fait le choix approprié en alignant des joueurs qui traversent une période creuse et nous faisons là allusion particuliè­rement à Aymen Hriz et Azmi Ghouma. De son côté, Mohamed Ali Moncer qui a accusé une nette baisse de régime après la pause devait être remplacé au début de la seconde mi-temp, soit par Habib Ouaslati soit par Walid Karoui, dont la blessure au niveau des ligaments croisés n'étant plus, désormais, qu'un mauvais souvenir est redevenu aujourd'hui complèteme­nt compétitif.

Indigence offensive des Sfaxiens

L'autre facteur qui a été aussi derrière la défaite, c’est l’indigence offensive du CSS. En effet, Firas Chaoaut et consorts ont raté pas moins de trois ou quatre précieuses occasions pour sceller le match en leur faveur. Toutefois, les ratages en cascade des Sfaxiens ne devraient pas nous occulter pour autant l'éblouissan­te prestation du gardien Atef Dkhil qui a sauvé son équipe de pas moins de trois buts tout faits.

Quand l'arbitre Amir Loussif s'en mêle !

Les erreurs de l'arbitre Amir Loussif qui a privé l'ensemble sfaxien de deux penalties des plus évidents, devant sanctionne­r deux fautes de la défense clubiste sur Chaouat (en début de la première mi-temps) et sur Methlouthi (lors de la seconde période), ont été pour quelque chose dans la défaite. Le CA a réclamé lui aussi un penalty pour une prétendue main de Houssam Dagdoug à l'intérieure de la surface des réparation­s. Mais la prise de vue de l'action ne nous permettait pas de dire s'il ya vraiment ou non une main du défenseur sfaxien. En somme le CSS tout comme contre le ST une semaine plus tôt a, de nouveau, appris à ses dépens qu'il ne suffit pas de bien jouer pour gagner un match.

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