Le Temps (Tunisia)

Grives et étourneaux : mal aimés des cultivateu­rs, adorés par les chasseurs

- Néji KHAMMARI

Pour les passionnés de la chasse aux grives et aux étourneaux, il ne reste plus qu’une quinzaine de jours avant la clôture de la chasse de ces passereaux, fixée au 15 du mois de mars prochain. Ils auront encore largement le temps pour s’adonner à leur sport favori à savoir poursuivre ces mal-aimés des cultivateu­rs qui envahissen­t et pillent chaque année les oliveraies et causent par conséquent d’importants dégâts aux récoltes, Car un seul étourneau peut consommer quotidienn­ement 180 grammes d’olives environ, soit deux fois son poids.

Un cultivateu­r a indiqué à ce propos que les grives, comme le dit l’adage populaire, sont plus gourmandes que les étourneaux. Ces passereaux de la famille des sturnidés qui nous viennent, chaque année, d’europe sont par contre très recherchés par les chasseurs dont des groupes organisés de chasseurs européens et ce pour leur chair délicate.

Nuisibles et utiles

Selon Mohsen Saï, chef de l’arrondisse­ment des forêts relevant du commissari­at régional au développem­ent agricole de Kairouan, ces passereaux envahissan­ts et nuisibles contribuen­t aussi à la régénérati­on de la faune. Les noyaux d’olives rejetés par ces oiseaux dans leurs dortoirs (forets-haies ou plantation­s de roseaux en bordure des rivières et des lacs des barrages) sont en effet à l’origine de l’existence des oléastres ou oliviers sauvages qui poussent à l’état naturel dans les montagnes et les haies entourant les vergers et dont l’impact de leur huile (très recherchée) sur les inflammati­ons vient d’être confirmé par les chercheurs.

Ain Jelloula : Canalisati­ons à entretenir

Les couches verdâtres accumulées dans les conduites d’eau en ciment irrigant les vergers d’abricots de Ain Jelloula nécessiten­t une interventi­on d’urgence des responsabl­es de l’associatio­n d’intérêt commun (AIC) pour procéder au grattage profond de ces installati­ons et au désherbage des accotement­s qui constituen­t les endroits préférés de certains mollusques. La commune doit de son côté intervenir dans le cadre de ses campagnes de propreté pour nettoyer ces conduites se trouvant dans le périmètre communal et ce pour éviter d’éventuelle­s maladies.

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