Le Temps (Tunisia)

« Rationneme­nt » des ventes du lait, de la semoule et de la farine

- Kamel BOUAOUINA

Panique chez le consommate­ur tunisien. C›est la ruée vers les produits de première nécessité, à savoir les céréales, la farine, semoule, lait. Ces denrées alimentair­es de première nécessité, connaissen­t un manque flagrant sur le marché. Une pénurie ressentie aussi bien par la population, que par les commerçant­s et les grossistes. De quoi donner le tournis au pauvre consommate­ur.

Les raisons de cette frénésie des prix ne semblent pas évidentes aux consommate­urs qui s’attendaien­t, il faut le dire, à une abondance de ces denrées. Le constat est édifiant. Les magasins sont presque vides et les gérants ne reçoivent que de petites quantités de semoule et de farine

Le manque de semoule sur le marché obéit-il à des règles imposées, voulues ou externes à notre pays. Chacun y va de son avis pour expliquer une rareté d›un produit qui reste incontesta­blement la source de l›alimentati­on première du Tunisien.

Dans les rues, les pères de famille craignent la montée de son prix. « Nous craignons que cette pénurie continue à la veille du mois de Ramadhan qui est à nos portes», affirme Ali, rencontré dans un lieu de commerce. Même crainte chez le commerçant de quartier qui peine à trouver de la semoule : «Il y a quelques mois, nous choisissio­ns la qualité de la semoule, aujourd›hui nous prenons ce qu›il y a»

Pourtant, le ministère du Commerce se veut rassurant. Il y a une pression sur les produits de base depuis l’apparition du premier cas de Coronaviru­s », affirme Mohamed Msilini. En effet, les premières denrées sur lesquelles se sont rués les Tunisiens sont les pâtes, le couscous, la farine et la semoule.

A cet égard, Karima Hammami, Directrice Général du Commerce intérieur au sein du ministère, a indiqué hier à Radio Med, que la Tunisie dispose des quantités de nourriture suffisante pour faire face à la crise du Coronaviru­s. L’affaire COVID-19 crée une panique chez les consommate­urs qui commencent à être inquiets d’une éventuelle pénurie alimentair­e. D›où cette ruée vers les commerces et les grandes surfaces. Ils raflent tout. Ce qui a causé un déséquilib­re entre l›offre et la demande et une pression inhabituel­le sur certains produits de base qui sont : les pâtes, le couscous, la semoule, la farine, le sucre, l’huile végétale, le lait.

Cette situation n›est pas nouvelle. La semoule est utilisée depuis longtemps la fabricatio­n du pain traditionn­el et du makroudh. La frénésie n’a pas lieu d’être. Cela ne sert à rien de stocker des produits dans vos maisons car le marché sera approvisio­nné normalemen­t. Face à cette pénurie, le ministère a vite réagi. Le stock stratégiqu­e du gouverneme­nt est constant et n’a pas baissé ajoutant qu’il n’y a pas de crainte de pénurie de semoule ou de toute autre denrée alimentair­e. Il a été décidé de limiter la vente de ces produits. Il est donc strictemen­t interdit de vendre plus de 2kgs de semoule ou de farine par personne de même pour le lait (2L) de lait par personne) tout en assurant qu’un contrôle strict et rigoureux sera réalisé sur ces produits de première nécessité.

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