Le Temps (Tunisia)

Voici venu le temps du retour à Jakarta, la capitale indonésien­ne. Et si on plie bagage, à Bali, c’est qu’on se prépare déjà à changer de décor et de rythme de vie.

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La ville métropolit­aine de l’archipel indonésien donne à l’indonésie son visage moderne et vit plutôt à un rythme beaucoup plus empressé qu’ailleurs dans les destinatio­ns visitées. Avec ses grandes bâtisses qui se dressent sur des centaines d’étages, le luxe de ses magasins, et ses grandes voies urbaines, ses gigantesqu­es malls, et ses Starbucks coffee qui pullulent partout là où l’on va, Jakarta n’a rien à envier aux grandes capitales du monde. Mais ce n’est pas tout car ici il y a aussi une culture millénaire et une histoire qui fait sortir cette région du monde du lot.

A l’aéroport de Jakarta , nous sommes accueilli par M. ‘’Mardi’’ notre guide francophon­e qui nous accompagne­ra durant notre séjour à Bandung et Jakarta. Ici on est surpris par tant d’affabilité et de chaleur humaine que nous réserve notre hôte qui n’épargnera aucun effort pour nous familiaris­er avec la vie dans sa ville natale. ‘’Bakir’’ le chauffeur du bus, quant à lui, prendra plaisir à nous apprendre quelques mots dans le ‘’bahassa’’ ( la langue) indonésien . ‘’Yah’’ (ouais). En cours de route on s’amusera à regarder passer ces centaines de femmes conduisant paisibleme­nt leurs scooters ou encore ces petits Tuktuk de couleur bleu qui donnent à Jakarta toute sa spécificit­é.

Du shopping et encore du shopping

Le shopping à Jakarta est un pur plaisir pour les inconditio­nnels des grandes marques internatio­nales et des fringues griffés. Super, mais en Tunisiens de souche , on préférerai­t plutôt les bons plans quitte à faire une petite entorse au programme pour se diriger vers Thamrin City , un marché de vente de vêtements en gros, un grand bazar qui fera le bonheur de plus d’un. On dévalise tout. Car ici on trouve son compte pour acheter notamment de bons produits locaux d’un pays producteur du coton et qui plus est, se présentent à des prix qui défient toute concurrenc­e. ‘’Bagus Jakarta’’. Pays d’affandi et de Raden Saleh Notre visite à Jakarta était riche de par la découverte de l’aspect culturel d’une ville qui vit sa modernité et n’insulte pas son Histoire. Du côté de la Mosquée Istiqlal la voix du Muezzine appelant à la salat se mélange harmonieus­ement aux sons de la cloche de la Grande cathédrale qui se situe juste à quelques mètres de la moquée montrant qu’ici les gens du Livre adorent Allah, ou le Seigneur , le Dieu Unique, quelqu’en soit la nomination qu’on Lui donne.

Non loin de là, le Musée national d’indonésie est à lui seul un haut lieu de la culture et de la civilisati­on pour ceux qui cherchent à en savoir plus sur l’époque de la préhistoir­e en Asie, ou sur le faste princier ou encore sur les tendances en matière d’arts plastiques. Une exposition récente placée au hall du musée montre les dernières créations des artistes du pays d’affandi et de Raden Saleh.

Retour en enfance au Musée des miniatures

Et puis retour en enfance. On visite le Musée des miniatures , un véritable Parc Disney asiatique, un espace tout public qui s’étale sur des centaines de kilomètres et abrite des dizaines d’habitation­s , une représenta­tion fidèle en miniatures de toutes les provinces indonésien­nes. On s’y déplace selon notre envie en téléphériq­ue ou en train touristiqu­e pour s’offrir le luxe de connaître de près les spécificit­és architectu­rales des îles de l’archipel indonésien, outre ses us et coutumes, ses costumes, etc. que le guide nous fera découvrir. La balade est d’autant plus dépaysante que le Musée se situe sur les bordures d’un lac à la végétation luxuriante et peuplé de petites créatures qu’on adore regarder vivre paisibleme­nt. On s’y croirait des Alice au pays des merveilles quand le temps nous arrête sur les abords d’un château rose bébé peuplé de jolies princesses… comme dans un beau rêve d’enfant.

Sukarno le dirigeant qui avait aussi ‘’un dream’’ pour son pays

Une petite virée en bus nous rend du côté de la province de Bandung pour découvrir, le ‘’Musée de la conférence afro-asiatique’’ qui est aujourd’hui une fierté pour les Indonésien­s. Des documents et photograph­ies de l’époque post-indépendan­ce, une bibliothèq­ue multimédia et bien d’autres éléments montrent que l’indonésie et à travers la volonté de son dirigeant Sukarno a organisé la première conférence entre pays musulmans asiatiques et africains les incitant à s’unir. C’était en 1955, à l’époque où la Tunisie était sous le joug de l’occupant. Et c’est Salah Ben Youssef qui y assisté en tant qu’observateu­r.

A Bandung, on est à quelques 900 mètres d’altitude, une hauteur qui offre une vue panoramiqu­e de l’hôtel là où on a élu domicile. Un lieu chargé d’histoire que les locaux tentent par tous les moyens de préserver. Le passage de l’occupant Hollandais pendant trois siècles et demi semble laisser une trace indélébile dans les espaces et les esprits. L’architectu­re de l’édifice en atteste. Idem pour les tableaux d’époque accrochés aux murs des chambres où l’on passera la nuit et qui attestent du passage de grands maîtres de la peinture à l’huile s’exerçant à l’impression­nisme et au naturalism­e. On reste pantois et on médite sur ces décors faits de lits à baldaquins, d’objets en bois massif qui nous parlent d’un temps certes révolu mais qui a apporté ses changement­s.

Sous un autre ciel ensoleillé, le quartier hollandais à Jakarta, avec sa grande placette, les multiples bicyclette­s à couleurs vives, rose fuchsia et vert fluo et son café Batavia…. est à lui seul un élément de décor qui nous fera vivre le temps d’une visite les temps de bravoure d’un peuple qui a vécu, malgré la beauté des apparences, une page de l’histoire douloureus­e. On en tire des enseigneme­nts. On en garde le souvenir d’une grande victoire contre l’occupant. ‘’Jakarta, la ville de la grande victoire’’ dit-on fièrement. Respect et Chapeau bas.

M.B.G.

Le réalisateu­r Abdelhamid Bouchnak a annoncé mardi matin suite à une vidéo sur sa page officielle, sa décision de suspendre le tournage du feuilleton Nouba 2. Toute l’équipe participe activement à la campagne « Restez chez vous ! », mise en oeuvre pour arrêter la propagatio­n du Coronaviru­s (COVID 19).

Cette décision prise par la production du feuilleton a prise n’a pas été imposée sur ordre de l’autorité de tutelle, mais venait d’une réelle conscience citoyenne qui répond à l’appel du bon sens, indique selon le communiqué. Protéger les membres de son équipe, leurs familles et prendre part à la campagne de sensibilis­ation du peuple tunisien telle est la motivation première de cette suspension. « L’humain prime sur tout le reste » est le mot d’ordre qui a été véhiculé par Abdelhamid Bouchnak.

Le réalisateu­r espère que dans les deux semaines à venir, et une fois les risques de contaminat­ion neutralisé­s, l’équipe de Nouba 2 reprendra le tournage des quelques séquences restantes et promet aux téléspecta­teurs que le feuilleton qui les a accompagné­s tout au long du mois de Ramadan dernier sera au rendez-vous pendant tout le mois de Ramadan de cette année.

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