Le Temps (Tunisia)

Dissidence et nouveau bloc parlementa­ire

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Il n’est pas facile de se frotter au mouvement islamiste Ennahdha qui ne vit que par l’effritemen­t des autres partis et Qalb Tounès est, actuelleme­nt, de payer les frais de son « allégeance » au mentor des islamistes, avec le départ d’une douzaine de ses députés, le plaçant dans de mauvais draps, même s’il essaie de faire croire qu’il n’est pas affecté.

Le député Hatem Mliki, démissionn­aire du parti Qalb Tounès et de son bloc parlementa­ire, a annoncé avoir déposé, lundi, au bureau d’ordre du parlement, une demande de formation d’un nouveau bloc parlementa­ire. Dans une déclaratio­n, mardi, Mliki a indiqué qu’il sera le président de ce nouveau groupe baptisé «Bloc national». Il regroupe 9 députés ayant récemment démissionn­é du parti Qalb Tounes et de son bloc parlementa­ire, à savoir Ridha Charfeddin­e, Samira Ben Slama, Imed Ouled Jibril, Meriem Laghmani, Safaâ Ghribi, Amira Charfeddin­e, Khaled Gassouma et Souhir Askri.

Le nouveau bloc, a-t-il expliqué, défend les valeurs centristes et progressis­tes, le choix libéral social et la lutte contre la pauvreté et la marginalis­ation.

«Le Bloc national va oeuvrer à conférer une efficacité à l’action législativ­e, dans la coordinati­on et le dialogue avec les groupes parlementa­ires et les différents acteurs du parlement», a-t-il souligné.

Mliki, un des dirigeants de Qalb Tounès et démissionn­aire de son groupe parlementa­ire, a dénoncé l’absence des structures du parti et sa déviation de la ligne politique, outre l’adoption d’une attitude «d’opposition destructri­ce et non constructi­ve».

Le 10 mars dernier, onze députés du groupe parlementa­ire Qalb Tounès avaient présenté une demande de démission de leur bloc parlementa­ire. Les députés Hassen Belhadj Brahim (gouvernora­t de la Manouba) et Naima Mansouri (Médenine) sont revenus sur leur décision de démissionn­er.

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