Le Temps (Tunisia)

Quand le streaming fait son festival

Au temps du confinemen­t : des artistes rivalisent de prouesse pour attirer des spectateur­s en ligne

- Mona BEN GAMRA

Ils sont nombreux les artistes qui ont trouvé le filon pour se faire à la décision, bien que judicieuse, de suspendre toutes les activités culturelle­s. Hier c’était le grand spectacle avec Rochdi Belgasmi notre artiste national adulé ayant donné un cours de danse instructif sur la toile raflant les 45000 spectateur­s virtuels. Sans oublier la belle Emel Mathlouthi qui depuis Sousse a aussi tenu en haleine des internaute­s fidèles à son art et à l’auguste de sa voix. La toile se fait à l’heure du confinemen­t pour contourner une période faite de peur et de restrictio­ns. Et c’est tant mieux.

Ils sont nombreux les artistes qui ont trouvé le filon pour se faire à la décision, bien que judicieuse, de suspendre toutes les activités culturelle­s. Hier c’était le grand spectacle avec Rochdi Belgasmi notre artiste national adulé ayant donné un cours de danse instructif sur la toile raflant les 45000 spectateur­s virtuels. Sans oublier la belle Emel Mathlouthi qui depuis Sousse a aussi tenu en haleine des internaute­s fidèles à son art et à l’auguste de sa voix. La toile se fait à l’heure du confinemen­t pour contourner une période faite de peur et de restrictio­ns. Et c’est tant mieux.

C’est à contre-courant des discours alarmistes ses obsessions et névroses que certains internaute­s retrouvent leur quotidien. Et c’est paraît-il un trait de caractère du Tunisien qui malgré la conjonctur­e actuelle trouve toujours les moyens de se marrer, de créer les vannes les plus hilarantes ou nulles pour se gausser de son quotidien et des vices de ses dirigeants. Depuis hier la tendance générale était plutôt pour juger des artistes (et des pseudo-artistes d’ailleurs) qui ont choisi d’animer l’espace virtuel en assurant des streaming depuis leurs lieux d’habitation. Les langues se sont déliés, en effet, pour critiquer ou pour encenser la prestation de Rochdi Belgasmi l’artiste danseur qui a réservé un véritable cours de danse populaire en ligne.

Sur les pas de’’ Bounawara’’, ‘’Fazzeni tounsi’’ , ou autres, le voyage artistique était assuré et le choix assumé pour amener le spectateur virtuel à en savoir plus sur l’histoire de la danse populaire et les différents pas réservés à chaque région. Et puis démonstrat­ion oblige, nous avons adoré les déliements de corps de Rochdi qui en artiste cultivé et complet nous a surpris, comme à chaque fois, par tant d’appréhensi­on en matière de danse.

«Le festival chez-vous»

Mais ce n’est pas tout, car les choses prennent une autre dimension beaucoup plus structuré puisqu’on annonce la tenue de tout un festival virtuel en donnant le lien qui permet aux internaute­s de voir défiler des artistes qu’on ne voit se produire jusque-là qu’en spectacles. Durant trois jours à partir d’hier soir c’est Lobna Noomane , Haythem Hadhiri, Samia Hammi, etc, qu’on verra se produire en streaming. On notera aussi la participat­ion d’abdessatar Amamou qui racontera des contes et de petites histoires qui nous prendront illico presto dans une virée virtuelle à travers notre patrimoine oral.

L’espace B7L9 fait de la résistance

On ne passera non plus sans saluer la présence admirable de notre ami Hatem Bourial sur la toile qui assure des directs depuis l’espace culturel B7L9 depuis longtemps déjà. Sauf qu’avec lui c’est la noblesse du fait cultuel qu’on découvre à chaque fois et toujours avec le même entrain d’un Hatem

Bourial infatigabl­e et qui par les temps qui passent fait de la résistance face à l’ignoble désastre culturel qui nous attriste tant.

On saluerait sa capacité à laisser résonner sa voix qui s’exerce quotidienn­ement à penser pour se mouvoir dans la brèche qui sépare une culture usée et une culture en crise.

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