Le Temps (Tunisia)

Le Liban adoptera un taux de change flottant

Par le biais d'une aide externe

-

Le Liban adoptera un régime de taux de change flottant, conforméme­nt aux conditions du Fonds monétaire internatio­nal (FMI), après l'obtention d'une aide externe, a indiqué hier le ministre libanais des Finances Ghazi Wazni.

La livre libanaise, indexée sur le billet vert depuis 1997 au taux fixe de 1.507 livres pour un dollar, a connu une forte dépréciati­on ces derniers mois, franchissa­nt en avril le seuil des 4.000 livres pour un dollar dans les bureaux de change.

Les deux monnaies sont utilisées au quotidien au Liban, pays surendetté et en proie à une crise économique sans précédent depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), marquée par une inflation galopante.

"Le FMI exige (...) un change flottant, mais le gouverneme­nt libanais a demandé une phase transitoir­e", a indiqué M. Wazni. Le gouverneme­nt libanais a entamé cette semaine des négociatio­ns avec le FMI en vue d'obtenir une aide cruciale dans le cadre d'un plan de sauvetage élaboré pour relancer une économie au bord du naufrage.

Ce plan a été présenté fin avril dans un contexte de grogne sociale grandissan­te et de nouvelles manifestat­ions malgré la pandémie de Covid-19.

"Nous allons adopter dans un premier temps une politique de change flexible et ce dans un avenir proche et lorsque nous recevrons un soutien financier externe, nous passerons au (taux) flottant", a-t-il ajouté, prévoyant "une augmentati­on progressiv­e" du taux dollar/livre en "coordinati­on avec les autorités monétaires".

Une libéralisa­tion immédiate du régime monétaire risquerait, selon Ghazi Wazni, de conduire à "une détériorat­ion rapide du taux de change (..) et une augmentati­on significat­ive de l'inflation".

"Le taux ajouté.

Le gouverneme­nt libanais veut par ailleurs réduire de près de moitié le nombre de banques commercial­es opérant au Liban dans le cadre du plan de sauvetage économique comportant une restructur­ation du secteur bancaire, selon M. Wazni.

"La restructur­ation des banques ne se fera pas à pas" et pourrait comporter des opérations de fusions. "Au Liban, il y a 49 banques commercial­es, il est normal que ce nombre soit réduit de près de moitié durant la prochaine étape", a-t-il affirmé. Le naufrage économique a été l'un des déclencheu­rs en octobre 2019 d'un soulèvemen­t inédit contre l'ensemble de la classe politique, accusée de corruption et d'incompéten­ce. Les banques ont souvent concentré la colère des manifestan­ts et leurs locaux ont parfois été vandalisés. d'inflation devrait atteindre 53% en 2020", a-t-il

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia