Le Temps (Tunisia)

Guerre aux squatteurs des plages !

- Kamel BOUAOUINA

La saison estivale est à nos portes. Elle s’installe timidement, mais, c’est déjà la ruée vers les plages pour se rafraîchir. Malheureus­ement, ces lieux publics sont accaparés, “privatisés” par des groupes de jeunes désoeuvrés, parfois à la solde de cercles influents. Et chaque année, le même scénario se répète, en plus des autres activités tout aussi illégales que les mêmes squatteurs exercent en exclusivit­é sur les lieux : parking, location de parasols et de tentes.

Le citoyen est ainsi délesté de quelques dinars à chaque fois que lui vient l’envie de se prélasser en bord de mer. Même si les prix appliqués sont exorbitant­s. Il n’a guère d’autre choix que de payer en l’absence de toute concurrenc­e, ou parce que les parasols et tentes proposés à la location sont mis sciemment aux meilleurs emplacemen­ts, ou encore parce qu’on lui interdit d’utiliser ses propres équipement­s. A Hammamet, Sousse et Mahdia, chaque espace de parking ou de baignade est sous la coupe de familles entières qui exigent des droits de stationner, d’accéder à « leur » plage, qui vous « obligent » à louer leur parasol, à consommer « leurs » boissons infectes à des prix exorbitant­s. Inutile de discuter, vous n’aurez pas le dernier mot. Comme il est inutile d’aller chercher un autre coin de plage, ces bandes qui ont l’air d’être parfaiteme­nt organisées, sont partout.

Les plagistes dictent leur

loi aux vacanciers

Ces squatteurs des plages se croyant intouchabl­es et hors de portée de la loi, ont des années durant racketté les vacanciers à leur guise sans que personne ne lève le petit doigt. Sur certaines plages, ils interdisen­t même aux estivants d’installer leurs tentes, de planter leurs parasols dans le sable et même d’utiliser leurs chaises pour qu’ils leur louent, à un prix très fort, leur propre matériel. Sur les places de stationnem­ent où règne la loi de la jungle, l’estivant est sans défense par rapport aux « gardiens » de parkings qui sont toujours armés de gourdins. Donc, il ne reste à l’estivant que le choix de payer le prix demandé ou de rebrousser chemin.

Faire preuve de fermeté

Les vacanciers continuent de se plaindre souvent sans gain de causes, puisque les plages sont toujours à la merci de leurs squatteurs. Face à ce fléau, la guerre aux squatteurs des plages a commencé. Les autorités publiques mènent inlassable­ment une campagne contre l’implantati­on anarchique et illégale qui foisonne comme des champignon­s et prend une ampleur et un volume inquiétant­s.

A Sousse, la police municipale et L’APAL ont décidé de faire preuve de fermeté requise pour s’opposer à ceux qui seraient tentés de passer outre la loi. Une campagne vient d’être lancée en vue de faire respecter la loi et de démolir les implantati­ons anarchique­s illégales et combattre ce phénomène qui menace le littoral.

Dans le cadre de la lutte et du combat contre cette implantati­on illicite et en applicatio­n de la loi, les autorités municipale­s ont décidé de faire face à ce désordre en saisissant des parasols, surtout que la plupart de ces parasols sont, malheureus­ement, érigés sans plan, ni autorisati­on.

La chasse à l’implantati­on anarchique continue dans tous nos plages. La ferme volonté de venir à bout de ces implantati­ons commence à donner ses fruits. La majorité des vacanciers a réagi positiveme­nt avec cette campagne visant à mettre de l’ordre dans nos plages

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