Le Temps (Tunisia)

Pourrissem­ent total

- Faouzi SNOUSSI

La situation politique devient intolérabl­e. Devenu le bourbier où on règle les problèmes à coups d’insultes et de menaces, l’assemblée des représenta­nts du peuple est, actuelleme­nt, une arène où fusent les insanités à gogo, jusqu’au point que les révélation­s qui nous sont faites, à coups de séances vidéo « fuitées », vous dressent les cheveux sur la tête.

Les révélation­s d’abir Moussi, lors de son interview sur Al Watania, peuvent permettre de dire que le pays a atteint le fond et, peut-être, plus.

Des insultes de charretier­s, des menaces et, pour couronner le tout, des informatio­ns sur des visites de membres du mouvement islamiste Ennahdha à des terroriste­s et des extrémiste­s, dans la prison de Mornaguia… on ne peut pas faire pire.

Peut-on faire un pays, avec cette sauce de tomates pourries… J’en doute ! Maintenant, chacun se croit maître à bord, comme c’est le cas avec « l’illustre » maire Fathi Layouni qui se croit dans son « ranch de cowboy », pour chercher à imposer au président de la République de l’informer, lorsqu’il se rend au Kram… pour faire sa prière.

L’effronteri­e n’a pas de limites chez un pseudo-responsabl­e qui a, déjà, pris la décision d’instaurer un « Fonds de la zakat » et de fêter son « inaugurati­on » en grandes pompes, afin de narguer tous ses détracteur­s. Le comble, c’est qu’il commence à faire des émules, parmi ses congénères de la mouvance islamiste extrémiste, vu que le maire de Bizerte veut en faire de même. Les notions de « DEMOCRATIE » et de « LIBERTE » semblent ne pas être bien assimilées, chez nous. Tout d’abord, pour pouvoir en bénéficier, il faut en accepter les règles, ce qui n’est pas le cas, puisque l’objectif des extrémiste­s dont certains font partie de L’ARP n’est que d’instaurer la Khilafa, soit une nouvelle dictature.

Cette démocratie impose, aussi, des règles de jeu. Les libertés dont on jouit ne sont pas illimitées, parce qu’elles finissent là où commence les droits des autres.

Le pourrissem­ent est donc total, avec certains qui sont tombés dans la démesure, au point que cela rappelle « La grenouille qui se veut être plus grosse que le boeuf ». Et pour ceux qui ne connaissen­t pas la fin de cette fable de la Fontaine, on peut leur dire que cette grenouille a bu tellement d’eau qu’elle a, enfin, éclaté.

A bon entendeur, salut !

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