Les appartements d'alicante seront-ils récupérés un jour ?
Lutte contre la corruption :
Pourvu que les 26 appartements acquis illégalement par des corrompus tunisiens dans la région espagnole d’alicante et saisis par l’etat tunisien ne connaissent pas le sort des biens à l’étranger des familles de Ben Ali et Trabelsi confisqués après la révolution.
C’est en ces termes que plusieurs citoyens ont commenté l’annonce, mercredi 10 juin, de la vaste affaire de corruption impliquant 43 Tunisiens, dévoilée par la Douane tunisienne et comportant, entre autres, la saisie de 26 appartements dans la province espagnole d’alicante sur la côte méditerranéenne. Comme on le sait, les autorités tunisiennes continuent d’éprouver toutes sortes de difficultés pour récupérer les biens à l’étranger des familles Ben Ali et Trabelsi, confisqués après la révolution, à cause des procédures administratives complexes mises en avant par les pays abritant ces biens, et ce malgré les grands moyens humains et matériels mobilisés à cet effet, depuis près de 10 ans. Le palais de Belhassen Trabelsi au Canada a fini par être vendu par les autorités de ce pays pour se faire payer les droits et taxes non-réglés au titre de ce bien. Il n’est donc pas exclu que ces nouveaux corrompus de la Tunisie « postrévolutionnaire », instruits par ces difficultés, aient cherché à sauvegarder le profit de leurs crimes à l’étranger. Selon les aveux répétés des responsables tunisiens eux-mêmes, et les rapports des organisations non-gouvernementales actives en la matière, la corruption a augmenté considérablement en Tunisie, après la révolution, mais la législation tunisienne anticorruption a été également sensiblement renforcée tandis que les corps et institutions chargés de poursuivre les corrompus et les délits de corruption s’autonomisent et veulent assumer leur rôle. Aussi, commence-t-on à avoir peur, du côté des criminels, et à affiner autant que possible les méthodes d’enfreindre la loi.
Dans ce cadre et en réponse à une demande récurrente, le gouvernement a annoncé, par cette même occasion, la création de deux nouvelles unités d’enquête sur les délits financiers complexes rattachés l’une à la direction générale de la sûreté nationale et l’autre à la direction générale de la garde nationale.