Trafic de psychotropes : Psychiatres et dealers complices
Il est désolant, que ce rapport de confiance O combien sacré entre médecins et patients, ainsi qu’entre toutes les parties prenantes à l’égard des autorités et de la communauté en général, soit vicié pour des raisons financières. La complaisance coupable ne peut mener qu’à la catastrophe. Heureusement que cela constitue une exception car on ne peut que tirer son chapeau, pour les efforts déployés par l’équipe médicale et paramédicale dans l’intérêt général qui a fait ses preuves durant cette dernière pandémie
L’affaire examinée avant-hier par le tribunal de Sfax, constitue donc l’exception, avec un psychiatre soupçonné avec sa collègue, ainsi que deux pharmaciens, de complicité avec trois dealers. Selon ce qu’a déclaré Mourad Tourki, porte-parole dudit tribunal, les deux psychiatres sont soupçonnés de délivrer aux dealers des ordonnances médicales, prescrivant du Parkisol, connu pour son effet psychotrope, moyennant la somme de 150 dinars pour chaque ordonnance. Après quoi les dealers se présentaient aux pharmaciens pour se procurer ces psychotropes. Les pharmaciens, de leur côté, devaient-ils s’assurer qu’il n’y avait pas de complaisance, surtout que la fréquence était anormale ? En tout état de cause, les sept personnes accusées, entre psychiatres, pharmaciens et dealers, sont actuellement en détention provisoire. Ils seront auditionnés par le juge d’instruction afin de connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire. Cela nous rappelle une citation de S. Freud qui affirme que : « nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons ». En l’occurrence l’amour est celui de la matière qui incite à tous les risques. D’ailleurs les psychologues disent que « l‘amour peut se résumer en quatre mots : confiance, folie, sécurité et complicité » !