Le Temps (Tunisia)

L'italie convoque ses "États généraux"

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Le chef du gouverneme­nt italien Giuseppe Conte a lancé hier des "États généraux" sur la relance économique en Italie après l'épidémie de coronaviru­s, afin d'amortir "un choc sans précédent" dans le pays.

"Nous sommes en train de vivre un choc sans précédent, avec des coûts humains, sociaux et économique­s très élevés. Je partage la même conception avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen : nous ne pouvons pas nous permettre de retourner au statu quo précédant cette crise", a déclaré M. Conte en lançant les débats.

Il a appelé à détailler "un projet courageux" pour sortir de la crise. "Nous devons aussi en profiter pour transforme­r la crise en opportunit­é pour éliminer tous les obstacles qui ont freiné (le pays) durant les vingt dernières années", a-t-il noté. Une forte opposition aux États généraux

Les élus d'opposition, notamment les maires, ont décliné l'invitation du gouverneme­nt, estimant que ces "États généraux" n'étaient pas nécessaire­s et que des solutions de relance pouvaient être discutées au sein du parlement.

Le sommet qui se déroule a huis clos dans le parc de la villa Doria Pamphilj, en plein coeur de Rome a été marqué par une manifestat­ion ce samedi matin. Des organisati­ons étudiantes et des groupes de gauche ont protesté contre cette initiative, jugée trop éloignée des attentes du peuple, et inspirée par des principaux libéraux.

Les instances européenne­s représenté­es

Au cours de cette réunion inaugurée par M. Conte, plusieurs personnali­tés sont intervenue­s à distance : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Paolo Gentiloni, commissair­e européen aux Affaires économique­s, Charles Michel, président du Conseil européen ou encore Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI.

Pour M. Conte, les dirigeants européens "doivent démontrer qu'ils ont compris qu'il s'agit de défendre des intérêts communs".

Sur une note plus légère, le chef du gouverneme­nt italien a précisé que "l'investisse­ment dans la beauté" de l'italie doit faire partie du programme de relance. "Au moment où nous concevons la relance nous devons faire en sorte que le monde entier se concentre sur la beauté de notre pays" a-t-il souligné.

L'italie, frappée de plein fouet par l'épidémie de coronaviru­s, devrait connaître une baisse de son PIB de 8,3% en 2020, selon le scénario le plus optimiste, une chute qui pourrait atteindre 14% pour les plus pessimiste­s.

Pour stimuler l'économie des pays les plus touchés, la Commission européenne a proposé fin mai un plan de relance de 750 milliards d'euros -500 milliards de subvention­s non remboursab­les et 250 milliards de prêts --. Sur cette somme, l'italie doit bénéficier de 172 milliards d'euros.

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