Le Temps (Tunisia)

Formation des formateurs…

- LE TEMPS - Samia HARRAR S.H.

Il faudrait d’abord, qu’ils (re)passent leur « examen de conscience », les formateurs du Centre d’études sur l’islam et la démocratie, avant de s’en venir, chez nous, prêcher la « bonne parole » auprès des imams, prédicateu­rs, et pis encore pour ce que cela implique : les professeur­s d’éducation religieuse intramuros, qui devraient assurer le relais, auprès d’une génération d’élèves, qui pourraient ainsi se targuer par la suite, d’avoir été à bonne école. Celle du CEID dirigé par le Nahdhaoui, Radwan Masmoudi, lequel, à l’heure qu’il est, doit pavoiser. Forcément ! S’il s’avère qu’il y ait eu réellement, collaborat­ion, entre son centre et le ministère des Affaires religieuse­s, pour cette session de formation, qui devrait démarrer incessamme­nt, sous peu, c’est qu’il y a maldonne.

Comme le dit si bien Mohamed Ennaceur : nous sommes encore au stade d’une démocratie émergente. Au vu de ce qui est en train de se passer, il va falloir réviser encore plus, nos prétention­s, à la baisse car on est loin du compte. On n’émerge pas : on est à l’étape « embryonnai­re » d’une démocratie, visiblemen­t « taillée » sur mesure, pour nos contrées, afin que l’on n’en voie, jamais le bout !

Sur cette question-là et bien d’autres, l’on a encore du pain sur la planche. Il va falloir ramer… Car, en démocratie, s’il y a une Constituti­on, quand bien même elle compterait des « trous d’air », ménagés, exprès, pour qu’elle soit malléable à souhait, il faut veiller à en respecter tous les fondements. Soit dit, en passant la notion « d’etat de droit », ne doit être perçue, ni comme un « détail », ni comme un « accident » de l’histoire. Juste pour rappeler, au cas où, et à titre indicatif : il faudrait faire gaffe. Ça risque de faire très mal…

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