A vos masques, prêts, philo !
Le baccalauréat commence aujourd’hui
LE TEMPS - Slim BEN YOUSSEF
Sixième et Neuvième à la queue leu-leu, c’est au tour du baccalauréat, à tout seigneur, tout honneur, de fermer la marche, à partir d’aujourd’hui, et ce jusqu’à la fin du mois, session de contrôle à l’échéance, en bouclant la « trilogie » des examens nationaux...
Sixième et Neuvième à la queue leu-leu, c’est au tour du baccalauréat, à tout seigneur, tout honneur, de fermer la marche, à partir d’aujourd’hui, et ce jusqu’à la fin du mois, session de contrôle à l’échéance, en bouclant la « trilogie » des examens nationaux, qui rythment, exceptionnellement cette année, corona-conjoncture oblige, le quotidien des familles tunisiennes tout au long de ce mois de juillet. Dans le feu de l’action à rendez-vous sonnant –le contraire aurait étonné !-, Mohamed Hamdi, enfile sa tenue des grands jours. Le bal masqué peut commencer.
A la veille des examens –ce n’est pas trop tôt !-, une conférence de presse a été tenue, hier, dans les locaux du ministère de l’education, et a été transmise en direct à partir de sa page officielle sur Facebook, en vue de rappeler la batterie de mesures sanitaires exceptionnelles, qui ont été appliquées jusque-là pour assurer le bon déroulement des examens nationaux dans ce contexte de post-covid, et de mettre davantage en lumière le protocole sanitaire adopté par le département et qui sera, justement, toujours en vigueur à l’occasion du baccalauréat.
Protocole sanitaire… en flash-bac !
Après les remerciements d’usage à tous ceux qui ont contribué au bon déroulement des examens nationaux, cadre éducatif et pédagogique en tête de liste, le ministre de l’education, Mohamed Hamdi, n’a pas manqué de déployer les plumes, en tirant vanité des « hauts faits » de son département qui a pu éviter, « avec courage et détermination », selon ses dires, le scénario de l’année blanche, alors que certains pays ont préféré annuler tout bonnement les examens, prudence oblige.
Le ministre a fustigé par là même, sourire narquois sur les lèvres, tous ceux qui avaient critiqué, en avril, la décision du ministère, jugée « hâtive et non moins risquée » à l’époque, à l’heure où la pandémie battait encore son plein dans nos contrées, mais qualifiée aujourd’hui, après coup, d’« intelligente » et d’« anticipative » par Mohamed Hamdi. Heureusement que le virus a déguerpi, sinon imaginez un peu la tête qu’aurait fait aujourd’hui M. le ministre, si les choses avaient mal tourné…
Quoi qu’il en soit, Mohamed Hamdi a tenu, surtout, à rassurer les Tunisiennes et les Tunisiens, en martelant que son département veillera à la bonne application des mesures sanitaires, qualifiées de « strictes », dans tous les établissements concernés, en appelant, dans le même cadre, les élèves candidats au baccalauréat à la nécessité de porter des masques et à se présenter au lycée une heure et demie avant le début des examens. Le ministre a également exhorté le cadre éducatif et administratif opérant dans les centres d’examens à porter des masques et à aérer continuellement les salles, tout en stérilisant les différents espaces au moins deux fois par jour.
La jalousie à l’examen !
Dans le même contexte, le ministre a souligné l’importance de conserver une distance d’au moins un mètre entre les candidats, et a assuré, dans le même cadre, que le gel hydro-alcoolique sera disponible sur place, en quantité « plus que suffisantes », d’après ses dires, et que les règles de distanciation physique et les gestes dits « barrières », dont notamment la prise des températures, des élèves et du cadre pédagogique, à l’entrée comme à la sortie des examens, seront bel et bien appliquées, en vue d’assurer le bon déroulement des examens dans les meilleures conditions possibles, et de préserver, a-t-il seriné, « la santé des élèves et des membres de la famille éducative », tout en garantissant, a-t-il ajouté, « les normes d’équité et d’égalité des chances pour tous les élèves ».
Sur un autre front, Mohamed El Hamdi, a signalé que le ministère a aménagé un centre de confinement obligatoire pour y placer les cas suspects d’infection au coronavirus parmi les candidats et leur permettre de passer leurs épreuves dans de bonnes conditions. Trois candidats, l’un à Mahdia et deux à Monastir, rapatriés récemment de l’étranger et placés actuellement en confinement obligatoire, passeront bel et bien l’examen, a précisé Mohamed Mili, le directeur des examens au sein du ministère, assis juste à côté.
Finalement, le ministre de l’education n’a pas manqué de nier en bloc les défaillances et les « entorses », observées durant la Sixième et la Neuvième, et signalées pourtant, témoignages et photos à l’appui, sur les réseaux sociaux. « Les mauvaises langues devraient avoir honte de mettre les bâtons dans les roues », a-t-il marmonné. Avant de s’écrier : « Ils sont tout simplement jaloux de notre succès ! ». Vu comme ça, en effet…