Hicham al-hachémi tué par balles à Baghdad
Spécialiste du terrorisme Irak
Il était un spécialiste reconnu des mouvements terroristes, dont le groupe Etat islamique (EI). Le chercheur irakien Hicham al-hachémi a été assassiné devant son domicile, à Bagdad. Agé de 47 ans, il apparaissait quotidiennement dans les médias locaux ou internationaux pour commenter l’activité des groupes terroristes, la politique irakienne et les actions des factions armées chiites pro-iran. Ce natif de Bagdad était également consulté par de nombreuses chancelleries et personnalités politiques irakiennes. Très introduit dans les milieux sunnites comme chiites, mais également parmi les Kurdes, Hicham alhachémi avait été à plusieurs reprises l’organisateur de rencontres de réconciliation entre différentes factions et personnalités, opposées sur le plan politique ou confessionnel.
Son corps portait les traces de plusieurs balles en divers endroits, a précisé une source médicale. Un des enquêteurs en charge de l’affaire a par ailleurs indiqué à l’agence que Hachémi avait été assassiné devant son domicile dans le quartier de Zayyouna, dans l’est de Bagdad. «Il s’apprêtait à monter dans sa voiture quand trois hommes armés à bord de deux mobylettes ont tiré et l’ont blessé», a-t-il ajouté. «Ils se sont ensuite approchés et lui ont tiré quatre balles à bout portant dans la tête».
Menacé de mort sur les réseaux sociaux
Les messages de condoléances à sa famille et les éloges se sont multipliés à l’annonce de la mort du chercheur. «Les lâches ont assassiné mon ami et l’un des chercheurs les plus brillants d’irak, Hicham al-hachémi, je suis choqué», a tweeté Harith Hasan, lui-même chercheur et aujourd’hui conseiller du Premier ministre Moustafa alkazimi. Dans un communiqué publié dans la soirée, ce dernier a dit «promettre aux auteurs de les retrouver». «Nous ne permettrons pas le retour des assassinats en Irak». Enfin, la représentante de L’ONU en Irak Jeanine Hennis-plasschaert s’est quant à elle dite «choquée» par cet «assassinat». «Nous condamnons fermement cet acte lâche et atroce», a-t-elle écrit sur Twitter. «J’appelle le gouvernement à identifier rapidement les auteurs et à les traduire devant la justice».