Candidat, dis-moi, pourquoi tu triches?
Entre ce qu’on dit et ce qu’on constate, il y a un grand fossé pour rétablir la confiance. Le directeur des examens au ministère de l’education, Mohamed Mili, a déclaré, hier, que les épreuves écrites du premier jour de la session principale du baccalauréat de l’année 2020, se sont déroulées dans de bonnes conditions sans enregistrer aucune fuite des sujets des épreuves, alors que Lassâad Yakoubi, le syndicaliste qui a, toujours, quelque chose à redire, a jugé le contraire.
Entre ce qu’on dit et ce qu’on constate, il y a un grand fossé pour rétablir la confiance. Le directeur des examens au ministère de l›education, Mohamed Mili, a déclaré, hier, que les épreuves écrites du premier jour de la session principale du baccalauréat de l›année 2020, se sont déroulées dans de bonnes conditions sans enregistrer aucune fuite des sujets des épreuves, alors que Lassâad Yakoubi, le syndicaliste qui a, toujours, quelque chose à redire, a affirmé le contraire.
Mili a affirmé que le téléchargement de l›image du sujet de l›épreuve de la philosophie qui circule sur les réseaux sociaux, a eu lieu après la distribution des copies d›examens, soulignant que le ministère de l›education portera plainte contre les personnes suspectées d›avoir photographié les sujets des épreuves, « une demi-heure après le début de la session principale du baccalauréat 2020 «.
Cette version ne semble pas de l’avis de Yakoubi, le secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, affiliée à L’UGTT, qui a indiqué que les sujets fuités sur les réseaux sociaux sont exploités par des réseaux organisés.
La fraude ne va pas s’arrêter là aux examens du baccalauréat. Le bilan de la première journée montre l’ampleur du fléau, avec 3 fraudeurs à Haffouz, 3 à Bouhajla et un à Kairouan ville. Est considérée comme une tentative de fraude : la substitution de personne, l’utilisation d’un téléphone portable ou d’un appareil permettant des échanges ou la consultation d’informations, la communication entre candidats, pendant l’épreuve, quel qu’en soit le sujet, l’utilisation d’une calculatrice quand cette utilisation n’est pas spécifiée dans le sujet, l’utilisation de papier et document autres que ceux fournis par l’administration, y compris les feuilles de brouillons et le non-respect de certaines consignes pendant l’examen.
Il est vrai que toutes les tentatives de fraude électronique ont été déjouées grâce aux machines de brouillage sophistiquées acquises cette année. Toujours est-il que tout sera fait pour sécuriser les examens en interdisant, de façon absolue, l’utilisation des téléphones portables ou des appareils électroniques dans l’enceinte des centres d’examen. L’autre nouveauté concernera les feuilles qui seront distribuées aux candidats, il y aura des feuilles de différentes couleurs pour les matières comme la philo, l›arabe, les maths, etc.
Selon la loi du 15 mai 2018, tout candidat surpris avec un de ces appareils en sa possession fera l’objet d’une sanction privative de l’examen (annulation de l’examen, interdiction de le passer pour une durée de cinq ans à six ans et renvoi de tous les établissements publics).
Mais au fond, pourquoi tu triches ? Qu’est-ce qui motive ou incite certains candidats à frauder ? Est-ce qu’on a vraiment conscience de ce qu’on risque en trichant ? Les techniques utilisées démontrent que les jeunes sont de plus en plus «inventifs» en matière de… triche. En dehors du fait de copier sur la feuille de son voisin et de l›antisèche, de nombreux comportements peuvent être qualifiés de fraude ou de tentative de fraude. Nombre de jeunes, ne peuvent s’empêcher de compter sur…la triche pour s’en sortir à bon compte. Ils consacrent une bonne partie de leur temps et de leur argent pour préparer des… fausses copies. Ils croient que c’est le moyen le plus sûr de garantir la réussite ! Certains avouent d’ailleurs qu’ils recourent à la triche parce qu’ils ne trouvent pas le temps de tout réviser. D’autres pensent que la rigueur ne donne plus les résultats espérés ! La sensibilisation est un des aspects de la prévention. Le Ministère de l›éducation ne cesse à chaque session d’informer les candidats aux examens des différentes formes de triches et des risques qu›ils encourent s›ils s›y prêtent.