Le pape François dénonce «la mondialisation de l’indifférence»
Sept ans après sa visite sur l’île de Lampedusa, son premier voyage hors de Rome, il avait dénoncé « la mondialisation de l’indifférence » face au drame des migrants. Le pape argentin a célébré hier une messe au Vatican en mémoire de ceux qui risquent leur vie pour gagner l’europe.
Le souverain pontife tenait à marquer cet anniversaire où le 8 juillet 2013, depuis la petite île italienne du sud de l’europe il avait exhorté le monde à ne pas rester indifférent à la tragédie des migrants en Méditerranée. Dans son homélie, le pape François a rappelé combien le destin de ces migrants était encore bien sombre, ceux en particulier qui quittent les côtes libyennes.
« Je pense à la Libye, aux camps de détention, aux abus et aux violences dont sont victimes les migrants, je pense aux voyages de l’espérance, aux sauvetages et aux refoulements », a-t-il déclaré.
« Vous n'imaginez pas l'enfer qui se vit là-bas »
Derrière chaque étranger « il y a le visage de Jésus », a encore souligné le pape dans son homélie. François, qui parlant de la Libye a dénoncé une exploitation des migrants et tenté de réveiller les consciences. « On nous présente une version édulcorée de la réalité. La guerre est mauvaise, nous le savons. Mais vous n'imaginez pas l'enfer qui se vit là-bas, dans ces camps de détention pour ces personnes qui voulait seulement traverser la mer avec espoir ! », a-t-il dit encore.
Alors que la crise migratoire est loin d’être réglée, le pape rappelle un des axes forts de son pontificat : seule la fraternité permet de construire sereinement un avenir.