Le Temps (Tunisia)

Le fil perdu de la colombe…

- Par Samia HARRAR

Ils ne sont pas les seuls à savoir tisser leur toile. Patiemment, jour après jour, mois après mois, année après année, pour être prêts, au moment adéquat, à tirer toutes les ficelles, afin de faire aboutir leur plan infâme. Qui est l’éclatement de l’etat de droit, après déliquesce­nce. Non, ils ne sont pas les seuls.

Passés maîtres dans l’art de «l’esbroufe », ils savent fédérer, mieux que personne, un capital « sympathie » aux antipodes, afin de mieux élargir leur assise. Fédérer, cela veut dire manipuler. Et pour cela, ils sont allés à la bonne école, pendant leurs longues années d’exil à l’étranger. Ils devraient pourtant se méfier : il n’y a pas de crime parfait. Il y a juste, des crimes « insolubles », jusqu’à ce le verrou vole en éclats, et qu’il cède, sous le poids, implacable de la vérité. Et de la justice.

Oui, il y a une justice. Et si, pour une raison ou pour une autre, sa bouche ait pu être bâillonnée, viendra le moment, car il viendra qu’ils se le tiennent pour dit, où, la Cour constituti­onnelle en question, verra le jour. Et elle ne sera pas constituée, justement, de « hors la loi ». Non, ce n’est pas possible. Et le Sieur Rached qui rempile pour cinq ans sur son perchoir, et c’est son voeu pieux, autant que celui de ses « aficionado­s », qui ne perdent rien pour attendre non plus, apprendron­t, plus vite qu’ils ne le croient, et cette fois-ci à leurs dépens,

Que la Tunisie qu’ils convoitent, la Tunisie qu’ils ne portent pas au coeur, la Tunisie, dont ils voudraient « enlaidir » le visage, afin qu’il y ait symbiose avec leurs vues de l’esprit et leurs desseins calamiteux, ne mettra jamais genoux à terre devant eux. Ni devant quiconque. Et qu’ils auront à faire, plus que le dos rond devant elle, en balayant son sol avec leurs habits de «moines», pour se tirer d’affaire, lorsque toutes leurs « cartes » seraient tombées. Cela ne saurait tarder…

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