Le Temps (Tunisia)

Irremplaça­ble pour toujours !

Radio / Feu Abdelaziz Laroui

- LE TEMPS - Lotfi BEN KHELIFA L.B.

Ainsi, quarante-neuf ans après sa mort survenue le 13 juillet 1971, le grand Abdelaziz Laroui, l’homme de radio, le journalist­e, le chroniqueu­r, qui avait même retransmis des matches de football sur la radio nationale dans les années quarante du siècle dernier, mais également homme de théâtre, ancien directeur de la troupe d’« El Masrah echâabi » (Le Théâtre populaire) et qui, en bref, touchait merveilleu­sement à tout, est resté irremplaça­ble depuis près de cinquante ans. On avait cru que d’autres voix, voire d’autres personnage­s exceptionn­els pourraient un jour le remplacer, à vrai dire, nous le faire « oublier », un tant soit peu, mais on est resté en attente depuis. Certes, chaque homme de radio a son propre style et sa manière de concevoir et de présenter son programme radiophoni­que. Mais l’écart est toujours resté grand entre ce que proposait Abdelaziz Laroui, un érudit et un homme de culture qui avait laissé derrière lui trente-cinq ans de radio, depuis la station périphériq­ue du Colisée, jusqu’ aux radios ancienne qui se situait à l’actuelle place Ali Zouaoui, à celle de l’avenue de la Liberté (Ex-avenue de Paris).

Ainsi, quarante neuf ans après sa mort survenue le 13 juillet 1971, le grand Abdelaziz Laroui, l’homme de radio, le journalist­e, le chroniqueu­r, qui avait même retransmis des matches de football sur la radio nationale dans les années quarante du siècle dernier, mais également homme de théâtre, ancien directeur de la troupe d’« El Masrah echâabi » (Le Théâtre populaire) et qui, en bref, touchait merveilleu­sement à tout, est resté irremplaça­ble depuis près de cinquante ans.

On avait cru que d’autres voix, voire d’autres personnage­s exceptionn­els pourraient un jour le remplacer, à vrai dire, nous le faire « oublier », un tant soit peu, mais on est resté en attente depuis. Certes, chaque homme de radio a son propre style et sa manière de concevoir et de présenter son programme radiophoni­que. Mais l’écart est toujours resté grand entre ce que proposait Abdelaziz Laroui, un érudit et un homme de culture qui avait laissé derrière lui trente cinq ans de radio, depuis la station périphériq­ue du Colisée, jusqu’ aux radios ancienne qui se situait à l’actuelle place Ai Zouaoui, à celle de l’avenue de la Liberté (Ex-avenue de Paris.) Certes, il y avait eu Abdelmajid Ben Jeddou, le poète de la chanson tunisienne, le speaker et non moins producteur présentate­ur de ses propres émissions à caractère poétique et musical et ses feuilleton­s radiophoni­ques, Mokhtar Hachicha, également poète, écrivain, homme de théâtre créateur de l’émission-culte : « Gafla Tsir » et qui avait été relayée par le même Abdelmajid Ben Jeddou du temps où « Abou Ridha », alias Mokhtar Hachicha avait eu des problèmes personnels. Il y avait eu Essaïda Alia (Babbou), qui s’intéressai­t énormément aux enfants à travers « Jannet al atfel », le programme hebdomadai­re du dimanche matin, et aux femmes ayant fait partie de l’équipe de l’émission féminine de Fadhila Khitmi, Najia Thameur, Saïda Meherzi, Leïla

Rihani, Afifa Ben Mrad et Donia (Neïla Ben Ammar): « Hissatou al marâa. »

Laroui méritait et mérite plus

Aujourd’hui, Abdelaziz Laroui est connu presque par tous, non pas grâce à la radio nationale qui diffuse parfois quelques uns de ses contes délicieux, mais grâce à l’adaptation à la Télévision Tunisienne de ses contes à deux reprises sous la houlette des réalisateu­rs Salem Sayadi depuis le noir et blanc, jusqu’à la couleur et Habib Jomni dans des adaptation­s aux antipodes de la création. Et malheureus­ement, la télévision nationale n’avait enregistré Abdelaziz Laroui narrant ses contes qu’une seule fois, en l’été 1968. La même « faute » avait eu lieu avec feu Ali Riahi, dont on ne dispose que de quelques enregistre­ments. Et du côté de la rue, voire des noms de rues qui portent celui d‘abdelaziz Laroui, il n’en existe presque pas au centre-ville. Car une seule rue Abdelaziz Laroui est du côté de Montfleury. Soit un lieu bien caché des regards ! N’aurait-il pas fallu attribuer son nom à l’une des avenues de la capitale ? Avec les indication­s de sa fonction et des dates de sa naissance et de son décès. Attendons encore que la mairie de Tunis fasse une grande révision des noms de nos rues réservées parfois à des villes et villages arabes qui ne veulent rien dire aux Tunisiens ! A bon entendeur, salut !

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