Le Temps (Tunisia)

L’afrique en ordre dispersé

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Alors que l’union africaine envisageai­t initialeme­nt une candidatur­e unique pour le continent afin de maximiser ses chances, elle en a été empêchée par la précipitat­ion de la procédure. Le départ anticipé du directeur actuel le Brésilien Roberto Azevedo a pris tout le monde de court. On compte actuelleme­nt trois profils de grande envergure pour lui succéder. D’abord, il y a le Suisso-égyptien Hamid Mamdouh, 67 ans, ancien haut fonctionna­ire de L’OMC, actuelleme­nt associé d’un cabinet d’avocats américains. Il se présente comme le candidat qui peut parler au nom des pays développés comme de ceux en développem­ent, mais aussi comme le candidat de l’union africaine qui a validé cette candidatur­e. Ce qui n’est pas le cas de la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala. L’ancienne ministre des Finances et cheffe de la diplomatie, âgée de 66 ans, a été poussée par le président de son pays pour faire contrepoid­s au candidat égyptien. L’ancienne directrice des opérations de la Banque mondiale est à la tête d’un des programmes de lutte contre le Covid-19 à L’OMS. Cela en fait une candidate très sérieuse.

Mais une autre femme, la Kényane Amina Mohamed est sortie du bois à la dernière minute. L’ancienne ministre des Sports a aussi un CV en béton. Avocate, elle a été à la tête de la diplomatie kényane jusqu’en 2018 et a représenté son pays à L’OMC. Comme sa rivale nigériane, elle ne fait pas de son sexe ou de son origine un atout pour présider une organisati­on qui n’a jamais eu ni femme ni Africain à sa tête. Chaque candidat se réclame de soutiens forts sur le continent. Reste à savoir si ces candidatur­es multiples vont réduire ou non les chances africaines de prendre la tête de L’OMC le 1er septembre prochain.

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