Le Temps (Tunisia)

ILS Ont DiT:

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« Si l’implicatio­n dans le conflit d’intérêts du chef du gouverneme­nt est confirmée, le gouverneme­nt sera sans aucun doute dissous. Dans ce cas, le président de la République aura alors à désigner une personnali­té pour la gestion des affaires courantes, juste le temps de former un nouveau gouverneme­nt. Et en cas d’absence de consensus sur le nouveau gouverneme­nt, nous passerons, alors, à des élections anticipées et notre parti est absolument prêt à cette alternativ­e. Encore mieux, la position du mouvement Echaâb, quant à cette affaire de conflit d’intérêts, sera annoncée après la fin des investigat­ions de la commission parlementa­ire et de l’instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) ».

Haykal Mekki (Député du mouvement Echaâb)

« La situation de la finance publique ne permet pas, actuelleme­nt, le recrutemen­t d’environ six mille doctorants en chômage. Toutefois, cinq cent doctorants seront recrutés et un accord sera établi entre le ministère de l’enseigneme­nt supérieur et de la Recherche scientifiq­ue et l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). En vertu de cette convention, mille doctorants-chercheurs au chômage seront recrutés dans les unités de recherche en tant que professeur­s permanents. Des cellules de recherche scientifiq­ue seront, également, implémenté­es au sein de toutes les administra­tions. Concernant la privatisat­ion de établissem­ents publics il est sûr que la partie gouverneme­ntale partage la vision de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) qui s’y oppose et préconise leur réforme notamment en ce qui concerne la restructur­ation est l’alternativ­e adéquate à la cession de ces entreprise­s secouées par des crises majeures menaçant leur pérennité ».

Mohamed Abbou (Ministre d’etat en charge de la Fonction publique)

« Ce qui est indéniable c’est que la solution sera certes de recourir à des élections législativ­es anticipées si un consensus politique n’est pas envisageab­le. Il est à préciser aussi que ce passage, forcé et obligé à la fois, ne s’effectuera qu’après la révision de la loi électorale étant donné qu’avec celle en vigueur, la même compositio­n parlementa­ire se reproduira sans doute. Par ailleurs, induire l’opinion publique en erreur en disant que l’adhésion du parti de Nabil Karoui à la compositio­n gouverneme­ntale rendra cette dernière plus harmonieus­e et solide relève en grande partie de la moquerie. Par cela, il est tout à fait logique d’affirmé que le communiqué d’ennahdha émis le 5 juillet prend les Tunisiens pour des idiots puisqu’il appelle à l’union des forces nationales afin de faire face aux défis ».

Hichem Ajbouni (Dirigeant du parti d’attayar)

« Pour notre pays, l’enjeu est de taille car le chômage additionne­l contracter­a la demande européenne, faute de pouvoir d’achat. De ce fait, la Tunisie accusera le coup étant donné qu’elle ne pourra plus exporter autant que nécessaire ou faire venir autant de touristes en 2021. La Tunisie ne pourra pas non plus exporter autant de main d’oeuvre…médecins, ouvriers…clandestin­s, autant qu’avant. Économique­ment parlant, si l’impact de la Covid-19 risque d’atteindre des pics dangereux sur les pays développés, le risque est d’autant plus dangereux encore pour des pays qui connaissen­t des difficulté­s bien avant la pandémie et c’est le cas de la Tunisie, dont le taux de chômage est déjà assez élevé. Si l’on prend en compte certaines projection­s qui avancent un taux de 21% à la fin de l’année, 274.000 nouveaux chômeurs s’ajouteront aux chercheurs d’emplois. Le social va prendre le dessus…tensions et manifestio­ns… l’hiver sera plus chaud que l’été (socialemen­t parlant) ».

Mokhtar Laâmari (Professeur universita­ire au Canada)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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