Point de masque, point d’audience !
Les justiciables qui n’ont pas de masque ne peuvent plus désormais assister à l’audience, nonobstant le risque de forclusion, même dans les affaires pénales. Evidemment, concernant les détenus toutes les précautions sont prises et l’expérience des audiences à distance reste, la plus efficace. Un avocat ne pouvait plaider la semaine dernière pour son client, qui avait oublié son masque et qui ne pouvait même pas d’ailleurs accéder au tribunal.
Son avocat a difficilement obtenu le renvoi de son affaire sous huitaine. Telle est actuellement l’ambiance au palais de justice, à cause du coronavirus qui nécessite une application stricte du protocole sanitaire afin d’éviter la contamination. Devant les guichets des greffes, les justiciables qui viennent s’enquérir sur l’issue de leurs demandes retournent souvent bredouilles. Les jugements même en matière de référé, sont rarement prêts dans les délais afin qu’ils soient notifiés à temps. Ce manque de diligence, n’est pas dû spécialement à la période du coronavirus, mais particulièrement au manque de moyens et de personnel.
Une juge au tribunal administratif, affectée par le coronavirus a été transportée d’urgence à une clinique de Nabeul qui aurait cependant exigé pour son admission, la somme de 30 mille dinars moyennant un chèque de garantie. La patiente n’ayant pu être traitée à temps est malheureusement décédée. C’est sur cette base que le président de l’association des jeunes avocats a déposé une plainte contre le responsable juridique de la clinique en question. Toutefois et selon un autre son de cloche, la patiente aurait été transférée par sa famille, de la clinique de Nabeul à l’hôpital militaire. Malheureusement elle a succombé, malgré sa mise sous soins intensifs. C’est ce qui ressort en tout cas des déclarations de la soeur de la patiente à Express FM, et qui a précisé que la regrettée souffrait d’une maladie chronique, et qu’il n’y a pas lieu donc de responsabiliser la clinique. Celle-ci n’a jamais refusé son admission bien qu’elle ait réclamé un chèque de 30 mille dinars, en couverture des frais éventuels. En tout état de cause une enquête est en cours afin de tirer au clair les tenants et les aboutissants de cette affaire.