Plus de 2 300 soldats arméniens tués dans le conflit
Cinq jours après la signature accord de cessez-le-feu dans le Haut-karabakh, l'arménie compte ses morts. Les autorités du pays ont annoncé, samedi 14 novembre, avoir perdu plus de 2 300 soldats au cours des affrontements avec l'azerbaïdjan, dans cette enclave montagneuse du Caucase. Ce nouveau bilan représente près du double des pertes précédemment annoncées par Erevan, en plus de 50 civils arméniens tués dans ce conflit, depuis début septembre. De son côté, l'azerbaïdjan n'a pas communiqué ses pertes militaires et rapporte 93 civils tués par les bombardements arméniens.
"A l'heure actuelle, les corps de 2 317 militaires tués, parmi lesquels des corps non identifiés, ont été pris en charge par le service d'examen médico-légal", a indiqué la porte-parole du ministère arménien de la Santé, Alina Nikoghosian. Selon elle, le processus d'échange des corps avec l'azerbaïdjan ne fait que commencer. "Les belligérants ne disposent pas pour le moment de chiffres définitifs", a-t-elle relevé.
Des Arméniens brûlent leurs maisons
L'arménie et l'azerbaïdjan ont signé lundi 9 novembre, sous parrainage de Moscou, un accord de cessez-le-feu mettant fin au conflit. Ce texte consacre les gains de territoires importants obtenus par l'azerbaïdjan, et prévoit la rétrocession à Bakou de territoires supplémentaires. Des forces de maintien de la paix russes ont été déployées cette semaine dans la zone de conflit pour s'assurer du maintien de la trêve.
L'annonce de cet accord avait été suivi par des manifestations de colère à Erevan, où des protestataires avaient brièvement investi le siège du gouvernement et le Parlement. Comme un symbole de ce revers, des Arméniens ont préféré brûler leurs maisons, plutôt que de la voir tomber aux mains des forces azerbaïdjanaises, à la veille de leur arrivée prévue dans certaines zones.