Le Temps (Tunisia)

Mike Pompeo en France

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Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo est arrivé hier à Paris, où il doit rencontrer demain le président français Emmanuel Macron qui a déjà, contrairem­ent à Donald Trump, reconnu la victoire de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche.

"Heureux d'être en France, le plus vieil ami et allié des Etats-unis", a tweeté à sa descente d'avion le secrétaire d'etat, dont c'est la première visite bilatérale dans la capitale française, hormis un déplacemen­t pour accompagne­r le président américain.

"Notre partenaria­t est bâti sur des valeurs partagées: la démocratie, la liberté et l'etat de droit", a-t-il ajouté. Le ministre, accompagné de son épouse Susan Pompeo, n'avait pas grand-chose à son agenda durant le week-end, hormis un hommage aux victimes des récents attentats perpétrés en France. Le 16 octobre, un enseignant français, Samuel Paty, a été décapité par un tueur islamiste à Conflans-sainte-honorine (en région parisienne). Le 29 octobre, un attentat a fait trois morts dans la basilique de Nice (sud-est).

Demain matin, Mike Pompeo doit rencontrer Emmanuel Macron ainsi que son homologue Jean-yves Le Drian. Mais même ces entretiens devraient se faire pour l'essentiel à l'écart des caméras.

Les Français ont en effet insisté sur le fait qu'ils avaient accepté de recevoir Mike Pompeo à sa propre demande, et "en toute transparen­ce avec l'équipe du président élu Joe Biden".

Mike Pompeo a, lui-même, avant de s'envoler pour une tournée en Europe et au Moyen-orient dont Paris est la première étape, refusé de reconnaîtr­e la victoire de Joe Biden. "Il y aura une transition en douceur vers une seconde administra­tion Trump", a-t-il dit mardi, avant de critiquer les dirigeants étrangers qui ont déjà pris contact avec le démocrate.

Au-delà de ces deux réalités parallèles qui risquent de parasiter la diplomatie américaine, les entretiens parisiens s'annoncent également tendus. Jean-yves Le Drian a prévenu qu'il s'opposerait, devant Mike Pompeo, à une accélérati­on du retrait des troupes américaine­s d'afghanista­n et d'irak, envisagée par Donald Trump avant la fin officielle de son mandat, le 20 janvier.

Selon le départemen­t d'etat, les discussion­s porteront également sur "l'unité transatlan­tique", souvent malmenée pendant l'ère Trump, ainsi que la lutte contre le terrorisme.

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