Les Allemands veulent interdire les ultranationaliste turcs
Les députés allemands ont demandé au gouvernement d'angela Merkel d'examiner une interdiction du groupe ultranationaliste turc "Loups gris". Cet appel intervient après que la France vient de décider de sa dissolution.
Ils demandent par conséquent au gouvernement "d'examiner avec attention les activités en particulier en Allemagne" de ses militants et "de lutter contre eux avec tous les moyens que procure notre Etat de droit".
Environ 11.000 militants en Allemagne
Le nombre de militants des "Loups gris" est estimé par le Renseignement allemand à environ 11.000 personnes dans un pays qui compte une communauté turque ou d'origine turque de quelque trois millions de personnes.
Paris avait annoncé au début du mois l'interdiction des "Loups gris" après des violences opposants membres des communautés turque et arménienne. Le gouvernement français lui reproche ses incitations "à la discrimination et à la haine", après notamment des "actions violentes" contre la communauté arménienne, avec pour toile de fond la guerre dans la région indépendantiste du Nagorny Karabakh, opposant l'arménie et l'azerbaïdjan, soutenu par la Turquie.
La Turquie cette décision, avait dénoncé la qualifiant de "provocation", et prévenu qu'elle allait "répliquer fermement" à cette dissolution.
Une proximité récente
avec Erdogan
Connus pour leurs idées radicales et leurs méthodes brutales, les "Loups Gris" ont commencé à faire parler d'eux dans les années 1980 en faisant le coup de poing sur les campus contre des militants de gauche et des minorités en Turquie.
Le mouvement, dont le signe de ralliement est un pouce joint au majeur et à l'annulaire, s'est rapproché récemment du président turc Recep Tayyip Erdogan, à couteaux tirés avec la France.