Le Temps (Tunisia)

Le cafouillag­e autour des élections sème le trouble

- Le Temps-agences-

Des échanges de tirs ont éclaté hier en marge d’une manifestat­ion de l’opposition dans la capitale somalienne. Le cafouillag­e autour des élections prévues le 8 février sème le trouble. La Somalie devait tenir des élections avant le 8 février, date de la fin du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, mais le pays n’est pas parvenu à organiser ce scrutin en raison de dissension­s politiques.

Le Temps-agences- Des échanges de tirs ont éclaté hier en marge d’une manifestat­ion de l’opposition dans la capitale somalienne. Le cafouillag­e autour des élections prévues le 8 février sème le trouble.

La Somalie devait tenir des élections avant le 8 février, date de la fin du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, mais le pays n’est pas parvenu à organiser ce scrutin en raison de dissension­s politiques. La tension accumulée ces derniers mois est depuis montée d’un cran.

Hier matin, un petit groupe de manifestan­ts commençait à marcher sur la route menant à l’aéroport lorsque les tirs ont éclaté.

Leur origine est encore floue mais Yusuf Mohamed, un témoin présent sur place, a fait état de «tirs nourris» entre les forces de sécurité et les hommes en armes assurant la protection de la marche.

«Il y a peut-être des blessés mais nous sommes allés nous mettre à couvert», a-t-il ajouté. Selon un autre témoin, les forces de sécurité sont à l’origine de la fusillade.

«Nous marchions pacifiquem­ent le long de la route de l’aéroport avec l’ancien Premier ministre Hassan Ali Khaire et les forces de sécurité ont ouvert le feu sur nous, déclenchan­t le chaos», a ainsi accusé Fadumo Moalim.

Des témoins, la police et des membres de l’opposition ont par ailleurs confirmé qu’un projectile explosif – dont la nature n’est pas encore déterminée – avait frappé une allée située vers l’entrée de l’enceinte de l’aéroport et abritant des petits restaurant­s et des échoppes.

«Quelque chose a touché un restaurant il a brûlé, je ne peux pas dire ce que c’était mais cela a causé une explosion et le feu a ravagé tout le restaurant», a déclaré Liban Ali, un témoin qui se trouvait dans l’aéroport.

En début d’après-midi, le calme était revenu dans la capitale somalienne, bouclée par les forces de sécurité.

Les dirigeants de l’opposition ont organisé une conférence de presse dans la foulée de la fusillade, qu’ils ont qualifiée de tentative d’assassinat.

«Moi-même, plusieurs autres candidats, députés et autres civils en train de manifester avons survécu à une tentative directe de nous éliminer», a accusé l’ex-premier ministre Hassan Ali Khaire.

«Si quiconque avait des doutes sur l’idéologie dictatoria­le de Farmajo, ils peuvent se référer à ce qu’il s’est passé la nuit dernière et ce matin», a-t-il ajouté.

Lors de leur conférence de presse, les dirigeants de l’opposition n’ont pas dans la fusillade.

Le gouverneme­nt avait mis en garde la coalition de l’opposition – qui compte deux anciens présidents – contre la tenue de ces manifestat­ions, invoquant les risques liés au coronaviru­s.

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état de victimes

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