Le Temps (Tunisia)

Tirs de sommation pour disperser les manifestan­ts

-

Le Temps- Agences- La police a dispersé hier en Birmanie des manifestan­ts protestant contre le coup d'etat militaire à Rangoun et Mandalayn, les deux plus grandes villes du pays, en faisant usage de grenades assourdiss­antes, de balles en caoutchouc et en tirant des coups de feu en l'air, selon des témoins.

Au moins une personne a été blessée lors d'une manifestat­ion à Rangoun, a rapporté un témoin, et une photograph­ie publiée par un média dans la ville de Mandalay semblait montrer un manifestan­t blessé à l'arrière d'une ambulance. La Birmanie est en proie à d'importante­s manifestat­ions depuis la prise de pouvoir, le 1er février, de la junte militaire qui a placé en détention la dirigeante élue Aung San Suu Kyi ainsi que plusieurs membres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Un représenta­nt d'aung San Suu Kyi, qui est assignée à résidence, s'est plaint de ne pas avoir pu la voir, trois jours avant son retour au tribunal, ajoutant que cela portait atteinte à son droit à un procès équitable.

A Rangoun, des centaines de manifestan­ts, jeunes pour la plupart, se sont rassemblée­s pour une nouvelle manifestat­ion hier.

Celle-ci s'est en grande partie dispersée lorsque la police est arrivée mais de petits groupes se sont rassemblés dans d'autres endroits de la ville pour scander des slogans et s'opposer à la police anti-émeutes.

Les forces de l'ordre ont fait usage de grenades assourdiss­antes et ont tiré en l'air pour les disperser.

"Des habitants d'une maison m'ont permis d'entrer pour me cacher", a déclaré le journalist­e Thu Zar à Reuters depuis l'endroit où il se cachait. "Je ne peux pas encore partir car la police est très proche et tire en l'air."

Des témoins ont rapporté que plusieurs personnes avaient été arrêtées peu de temps avant, dont un journalist­e japonais qui a été depuis libéré.

Le régime est de plus en plus isolé sur la scène internatio­nale. Les Etats-unis et le Royaume-uni ont adopté des sanctions ciblées contre des militaires et la Banque mondiale a annoncé qu'elle suspendait ses versements au pays.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia