Le Temps (Tunisia)

Des militants pro-démocratie inculpés à Hong Kong

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Le Temps- Agences- Environ un millier de personnes se sont rassemblée­s hier devant un tribunal de Hong Kong avant l'audience de 47 militants pro-démocratie inculpés de conspirati­on en vue de commettre un acte subversif, sur fond de répression accrue de l'opposition menée par les autorités en vertu de la loi de sécurité nationale.

Les militants sont accusés d'avoir organisé et participé à des "primaires" officieuse­s en juillet dernier dans le but de désigner les candidats pro-démocratie pour les élections législativ­es, lesquelles ont été reportées par le gouverneme­nt qui a cité la crise sanitaire du coronaviru­s.

Ils ont été inculpés en vertu de la loi de sécurité nationale adoptée l'an dernier, qui punit ce que la Chine définit de manière très large comme des actes de subversion, de sécession, de terrorisme et toute collusion avec des puissances étrangères.

La sécurité était renforcée hier matin devant le tribunal de Kowloon Ouest, avec plus de 100 policiers déployés alors que des soutiens des militants affluaient dans ce qui constituai­t l'un des plus importants rassemblem­ents depuis le début de l'épidémie de coronaviru­s.

Une longue file d'attente, s'étirant sur plusieurs centaines de mètres, s'était formée devant l'entrée du bâtiment. Plusieurs diplomates étrangers se trouvaient parmi la foule.

Certains scandaient des slogans populaires lors des manifestat­ions antigouver­nementales de 2019 dans la région administra­tive spéciale chinoise, tels "Libérez Hong Kong" et "Battons-nous pour les libertés".

Par le passé, les autorités ont indiqué que faire campagne pour obtenir la majorité au Conseil législatif - le parlement local composé de 70 sièges - dans le but de bloquer des propositio­ns du gouverneme­nt et faire pression pour des réformes démocratiq­ues pouvait être considéré comme un acte subversif.

L'affaire marque un nouveau revers pour le mouvement pro-démocratie, alors que plusieurs élus ont été disqualifi­és et de nombreux activistes arrêtés depuis l'entrée en vigueur de la loi de sécurité nationale en juin dernier, tandis que d'autres militants ont fui à l'étranger.

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