L'injustice, jusqu'à quand ?
Le malheur des Palestiniens nous fait oublier souvent les nôtres, malgré l'acuité de nos problèmes internes, surtout que les Tunisiens sont très sensibles au sort de leurs frères palestiniens qui souffrent les affres de la répression et de la dictature « orchestrés par la plus grande démocratie du monde ». Mais, le monde entier -Arabes compris- regarde le massacre orchestré à Al Qods, sans bouger le petit doigt. Même les habituels appels à une réunion du Conseil de la Ligue des Etats arabes ou de la Conférence des islamique sont tellement timides que même ceux qui les lancent n'y croient plus. Pourtant, c'est tout un peuple qu'on massacre. Ce peuple a été spolié de ses droits les plus élémentaires par un Etat sioniste créé de toutes pièces et qui s'est arrogé le droit de se bâtir sur les cadavres des enfants, des femmes et des hommes palestiniens. Les massacres commis ces dernières jours devraient faire rougir de honte les autres « Etats démocratiques » les plus blasés, surtout que c'est une épuration ethnique qui est menée, avec de nombreuses connivences occidentales et, surtout, américaine.
Rien que pour la journée d'hier, ces puissances qui imposent leur diktat doivent avoir sur la conscience les meurtres de sang froid de nombreux enfants, ainsi que le mal qui est fait depuis plus d'un demi-siècle à une enfance palestinienne qui vit au jour le jour, dans le désarroi et la crainte de mourir, sous les bombardements israéliens.
Aujourd'hui, même après les concessions faites par les certains pays arabes, certes impuissants, face au diktat des Etats-unis, Israël ne démord pas toujours de judaïser Al Qods-est, faisant-fi de toutes les résolutions l'organisation des Nations Unies qui perd, chaque jour un peu plus de sa crédibilité, lorsqu'il s'agit de la question palestinienne et du véto américain qui plane, pour faire opposition à toute condamnation.
Le pire encore est qu'à chaque crise politique israélienne, les Palestiniens paient son dénouement par leur sang. Et la solution dans la dernière crise a été pour Tel Aviv de montrer aux plus extrémistes que les sionistes n'en démordent pas de l'idée du Grand Israël, s'étendant du Golfe à l'océan, en commençant par la judaïsation d'al Qods.
Cela fait, maintenant, trop longtemps que le Moyen-orient vit au rythme des lubies de Tel Aviv et de ses dirigeants qui apitoient l'occident à travers sa victimisation et le titillement de sa culpabilité pour ce qui avait été fait aux Juifs, lors de la seconde guerre mondiale.
Mais, maintenant, c'est le contraire et la victime est devenue le bourreau d'un peuple palestinien qui n'en finit pas de la plus grande injustice parrainée par des « démocraties ».