Le Temps (Tunisia)

On tire le diable par la queue !

Presqu'un million de familles en besoin d'aides sociales :

- Zied DABBAR

C’est la rentrée scolaire. C’est une nouvelle vague de dépenses pour nombres de familles tunisienne­s. Globalemen­t, les dépenses familiales en relation avec la rentrée scolaire dépassent 472 millions de dinars. Ce chiffre est annoncé par l’institut National de la Consommati­on (INC) en 2017. Avec l’inflation galopante (7,3 % en 2018 et 6,6% en 2019), ce montant est certaineme­nt revu à la hausse. Ces dépenses ne couvrent que la rentrée scolaire. Puisqu’en totalité, les dépenses familiales dépassent 2500 dinars en moyenne et par année par élève au secondaire, d’après le Forum Tunisien pour les Droits Économique­s et Sociaux (FTDES). C’est 10 000 dinars annuelleme­nt, pour une famille de 4 élèves.

Les familles dans le besoin sont de l’ordre de 500mille. Ces aides concernent, à hauteur de 52% les familles à revenus mensuels fixes, alors que le reste des aides est alloué aux familles à revenus limités qui détiennent des cartes de soins à tarif réduit. En tout cas, 200 000 autres familles attendent l’approbatio­n du même ministère. Et le total des familles qui solliciten­t de l’aide sociale exceptionn­elle dépasse les 945 000.

C’est la rentrée scolaire. C’est une nouvelle vague de dépenses pour nombres de familles tunisienne­s. Globalemen­t, les dépenses familiales en relation avec la rentrée scolaire dépassent 472 millions de dinars. Ce chiffre est annoncé par l’institut National de la Consommati­on (INC) en 2017. Avec l’inflation galopante (7,3 % en 2018 et 6,6% en 2019), ce montant est certaineme­nt revu à la hausse. Ces dépenses ne couvrent que la rentrée scolaire. Puisqu’en totalité, les dépenses familiales dépassent 2500 dinars en moyenne et par année par élève au secondaire, d’après le Forum Tunisien pour les Droits Économique­s et Sociaux (FTDES). C’est 10 000 dinars annuelleme­nt, pour une famille de 4 élèves.

Ce qui est impossible pour nombres de familles nécessiteu­ses. Des aides sociales exceptionn­elles sont ainsi prévues par l’état. Jusqu’aujourd’hui, le ministère des Affaires sociales assure le versement de 300 dinars pour chaque famille nécessiteu­se. Les familles dans le besoin sont de l’ordre de 500mille. Ces aides concernent, à hauteur de 52% les familles à revenus mensuels fixes, alors que le reste des aides est alloué aux familles à revenus limités qui détiennent des cartes de soins à tarif réduit. En tout cas, 200 000 autres familles attendent l’approbatio­n du même ministère. Et le total des familles qui solliciten­t de l’aide sociale exceptionn­elle dépasse les 945 000.

Des familles pauvres mais aussi endettées

Les données communiqué­es par le ministère des Affaires sociales, font apparaître qu’au moins 20% des familles tunisienne­s revendique­nt de l’aide sociale pour assurer la rentée scolaire. En majorité, elles sont déjà concernées par d’autres types d’aides sociales. Elles se trouvent d’ailleurs en situation de pauvreté. Le constat est de plus en plus confirmé. Cette fois-ci par l’organisati­on des Nations Unis pour l’éducation la Science et la Culture (UNICEF) qui précise qu’un enfant sur cinq vit en pauvreté en Tunisie. En termes de chiffres, la Tunisie connaît un taux de pauvreté des enfants de 21,2%, dépassant de 6 points le taux moyen de pauvreté. Tout compte fait, 900 000 enfants tunisiens sont pauvres. Parmi eux, 100 000 élèves abandonnen­t l’école annuelleme­nt.

D’après L’INC, le nombre des familles tunisienne­s qui ne peuvent pas vivre sans dettes dépasse les 1,8 million. Ces familles consacrent la moitié de leurs revenus au paiement des dettes. Plus encore, 2 ménages tunisiens sur 3 ne peuvent pas vivre sans s’endetter. D’autant plus que 43% des ménages tunisiens ont au moins un membre de la famille endetté. La principale cause de l’endettemen­t, pour ces familles, incombe aux dépenses quotidienn­es outre les crédits contractés pour l’améliorati­on des habitats. Ces familles de plus en plus endettées, se trouvent, à hauteur de 60%, dans l’obligation de recourir de nouveau à l’endettemen­t. Ces données datent de 2018. Aucune étude récente n’est établie, sauf que, compte tenu de l’inflation et la détériorat­ion de la situation économique et sociale, les familles endettées peuvent atteindre les 2 millions. À vrai dire, toute la Tunisie se retrouve endettée.

D’après L’INC, le nombre des familles tunisienne­s qui ne peuvent pas vivre sans dettes dépasse les 1,8 million. Ces familles consacrent la moitié de leurs revenus au paiement des dettes. Plus encore, 2 ménages tunisiens sur 3 ne peuvent pas vivre sans s’endetter. D’autant plus que 43% des ménages tunisiens ont au moins un membre de la famille endetté.

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