L’appel du «médecin muet»
Grand retour au Hammam :
Le Hammam a toujours été un phénomène social qui suscite l’engouement des hommes et des femmes, même si le développement de la vie a fait que tous les habitats soient dotés d’une salle de bains, du moins d’une douche. Toujours prisé sous nos cieux, il se décline dans sa forme traditionnelle ou moderne pour répondre aux attentes des uns et des autres.
« Lieu du corps mortel, fragile et périssable,
le Hammam est unanimement recommandé pour ses vertus hygiéniques, relaxantes et thérapeutiques. C’est "le médecin muet" dit un conte tunisien. Lieu du corps sain et propre … il impose la relaxation et le soupir... En domptant la chair, le bain apaise l’âme et libère l’esprit. » lit-on.
Un lieu de rencontres sociales
Même de nos jours, la ruée vers ce lieu propice aux rencontres sociales n’a pas changé d’un cran dans certains milieux sociaux. Le rituel de la propreté corporelle du dimanche a la peau dure dans les Hammams de la capitale. Les jeunes filles et les mères de familles accompagnées de leurs enfants l’après-midi et les hommes, le dimanche matin, tous sont des adeptes fidèles de ce lieu dont la réputation a toujours été synonyme d’hygiène et de retrouvailles sociales. Posez la question autour de vous et l’on vous dira que dans un temps révolu
et avant le mariage, les futures belles-mères accompagnaient les filles au Hammam pour s’assurer de la beauté de la future mariée. Dans ce lieu "culte", les femmes se rencontrent pour papoter et s’adonner au plaisir de certaines familiarités. A cela s’ajoute le plaisir de s’offrir les services d’une "harza" pour les femmes et d’un "taieb" pour les hommes qui nettoient la peau en profondeur en la massant avec un gant de crin. Outre ses effets relaxants, ce rituel régénère le corps et redonne de la vitalité.
Après cette parenthèse détente et propreté, on peut prendre du repos dans la salle dite "skifa" recouverte de nattes. Et pour terminer, un soda bien frais, comme à l’accoutumée, histoire de redonner à la Dolce Vita ses lettres de noblesse. L’indispensable soda et la nécessaire orange sont les musts des allers-retours au Hammam pendant ces temps-là! Et ce n’est pas tout. Car un Hammam traditionnel, sans les services extra, ne coûtait en moyenne que deux dinars. Que demande le peuple!
Il y a mieux, mais c’est plus cher
Mais le Hammam n’est pas l’apanage des citoyens appartenant à la classe moyenne. Car certains hôtels et salles de sport réputés s’y mettent aussi. Le concept du Hammam dans sa mouture moderne se développe même en Europe et sous nos cieux dans des quartiers modernes.
Dès son arrivée, le client reçoit un peignoir, des serviettes, un paréo et des chaussures antidérapantes. Cela remplace les traditionnels pagnes de coton (fouta) et sabots en bois. Ce Hammam moderne comporte les trois salles successives que l’on retrouve dans un Hammam traditionnel et qui permettent de s’acclimater graduellement à la chaleur. Seule la nomenclature change dans certains cas. Le sauna, la piscine, le restaurant et les services de l’esthéticienne et parfois de la kiné sont le plus qu’offrent ces lieux. Dans ces locaux plutôt modernes, le Hammam est devenu un lieu propice à la détente où l’on profite du silence des lieux pour faire le vide et oublier en l’espace d’un temps les tracasseries du quotidien et le bruit des klaxons. La purification est physique et spirituelle.
Même de nos jours, la ruée vers ce lieu propice aux rencontres sociales n’a pas changé d’un cran dans certains milieux sociaux. Le rituel de la propreté corporelle du dimanche a la peau dure dans les Hammams de la capitale. Les jeunes filles et les mères de familles accompagnées de leurs enfants l’après-midi et les hommes, le dimanche matin, tous sont des adeptes fidèles de ce lieu dont la réputation a toujours été synonyme d’hygiène et de retrouvaille sociales.
Mais le Hammam n’est pas l’apanage des citoyens appartenant à la classe moyenne. Car certains hôtels et salles de sport réputés s’y mettent aussi. Le concept du Hammam dans sa mouture moderne se développe même en Europe et sous nos cieux dans des quartiers modernes.