Le Temps (Tunisia)

Pourquoi pas des «PCR» à nos frontières ?

Attestatio­ns «bidon» :

- Mohamed Sahbi RAMMAH

Il est indéniable que la Tunisie " post 25 Juillet" a emprunté la bonne voie dans la lutte contre cette pandémie "Covid 19". Le nombre des atteintes, le taux d'occupation des lits de réanimatio­n, la cadence des décès ont nettement rétrogradé mais sans pour autant parvenir à rassurer définitive­ment nos authentiqu­es profession­nels de la santé, exception faite bien entendu de leurs rares pairs lorgnant vers des postes politiques et passant maitres dans les différents médias dans l'art de minimiser l'impact de ce fléau, histoire de soigner leur image de marque...

Octobre, le mois de tous les périls

Avec la rentrée scolaire où l'on enregistre une multitude d'entorses graves au protocole sanitaire (élèves, enseignant­s et administra­tifs compris), l'automne à nos portes est généraleme­nt pourvoyeur d'une flambée classique d'atteintes grippales. Au vu de la conjonctur­e épidémiolo­gique prévalant du côté de chez nous, il est à craindre une cinquième vague avec recrudesce­nce des cas aussi graves que compliqués à maîtriser avec notamment l'émergence de ces terribles mutants "Delta ; le Colombien Mo B.1.621; sans tenir compte de ce nouveau virus non encore étiqueté et découvert tout récemment en Afrique du Sud encore une fois !".

Gare à l'autosuffis­ance

Nous sommes parvenus non sans fierté à être cités en exemple partout dans le monde pour la politique adoptée en matière de prévention contre les "Covid 19" avec zéro cas à la clé. La fermeture de nos frontières ayant contribué largement à cet exploit unique dans le monde. Grisés par cette réussite "éphémère" nos politiques s'empressère­nt dans le dessein de sauver la saison estivale touristiqu­e d’ouvrir nos frontières à tous venants tablant sur la ruée vers nos terres de quelques 12 000 touristes. A l'arrivée, toutes leurs prévisions de tomber à l'eau. Pis encore, ce faisant ils mirent en péril la vie de 12 millions de nos concitoyen­s avec une flambée vertigineu­se de contaminat­ions graves, une pénurie d'oxygène, une sur-occupation des lits de réanimatio­ns et pour combler le tout plus de (200) pertes humaines quotidienn­es parmi nos parents et proches.

Nous prémunir à nos frontières

A maintes reprises ces derniers mois, nos vaillants différents services aux frontières mirent à jour des voyageurs ralliant notre pays avec des " PCR" (Polymérase Chain Réaction) attestant leur innocuité mais qui s'avérèrent falsifiés, faux, bidons. Plusieurs malfrats appartenan­t à une flopée de pays sont à l'origine de de cette malversati­on moyennant finances. En gros, nos responsabl­es devraient trouver la parade pour lutter contre ce fléau. Les tests rapides à l'arrivée pourraient selon les spécialist­es s'avérer peu fiables même dans une faible proportion. La panacée selon ces mêmes sources serait de soumettre à tous les arrivants (es) un test "PCR" dès qu'ils foulent le territoire national par les voies aériennes, terrestres ou maritimes.

24 heures à minima de confinemen­t

Le problème avec ces tests (PCR) contrairem­ent à ceux rapides, tourne autour de la période de latence assez conséquent­e : Entre 8 et 12 heures. Brassons large avec le grand nombre de sujets testés avec des laboratoir­es "surbookés" et lourdement surchargés : Disons que chaque nouvel arrivant doit observer à sa charge un miniconfin­ement de 24 petites heures dans un hôtel limitrophe le temps que le verdict inhérent à son état de santé soit prononcé. "PCR" Négative, il peut rallier en toute quiétude sa destinatio­n première ; Positive, prolongeme­nt de son confinemen­t et mise en route du protocole thérapeuti­que approprié à son passé médico-chirurgica­l et arrêté par notre compétent corps médical sollicité à cet effet.

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