Zurich, capitale du film tunisien
La Tunisie est à l’honneur au Festival du film de Zurich qui, dans le cadre de sa dix-septième édition, consacre une rétrospective à notre cinématographie contemporaine.
Jusqu'au 3 octobre, le Zurich Film Festival fait la part belle au jeune cinéma tunisien en organisant une rétrospective dans le cadre de sa section Nouveaux horizons.
Cette programmation comprend treize longs métrages et plusieurs films courts et rassemble des oeuvres réalisées entre 2016 et 2021. Ainsi, il s'agit d'un hommage à une nouvelle génération «innovante et audacieuse» dans le cinéma tunisien.
De «L’homme qui a vendu sa peau» de Kaouther Ben Hania à «Un fils» de Mehdi M. Barsaoui en passant par «Un fils» de Mehdi Barsaoui ou encore «Dachra» de Abdelhamid Bouchnak, les longs métrages désormais entrés dans le répertoire seront projetés dans un choix cohérent. C'est une belle occasion pour le public suisse de (re)découvrir ces oeuvres ainsi que des films réalisés en 2021 comme "Une histoire d'amour et de désir" de Leyla Bouzid ou "Streams" de Mehdi Hmili.
Dans le choix de treize films figurent aussi "She had a dream", la dernière oeuvre de Raja Amari réalisée en 2020 et le très remarqué "Un divan à Tunis" de Manel Amara. La programmation du festival donne une vision exhaustive de la production des dernières années en Tunisie. On y retrouve "Tlamess" de Alaeddine Slim, "Regarde-moi" de
Nejib Belkadi, "Hedi" de Mehdi Ben Attia ou "La voie normale" d'erige Sehiri. Notons enfin, la présence du court métrage avec des oeuvres de Rim Nakhli, Anissa Daoud, Meryam Joobeur et Mouaad El Salem.
Un cinéma en pleine accélération
Un plateau de choix avec lequel les organisateurs entendent témoigner de l'épanouissement du nouveau cinéma tunisien, né dans le sillage de la Révolution. En ce sens, le Festival du cinéma de Zurich a veillé à ce que les grandes thématiques qui traversent notre cinéma (famille, fanatisme, émigration, corruption) soient bien visibles. De même, les contrepoints poétiques ou fantastiques seront aussi bien présents pour témoigner de la vitalité d'un cinéma en pleine effervescence aussi bien en termes de style que de contenu. À cet égard, les organisateurs soulignent combien par leur pratique, les jeunes cinéastes tunisiens travaillent à ancrer les libertés fraîchement conquises. Réalités quotidiennes, tiraillements individuels et mutations sociales sont ainsi quelques unes des articulations de ce nouveau cinéma qui a bénéficié de politiques de soutien et de conditions de production efficaces. Du 23 septembre jusqu'au 3 octobre, ce focus tunisien appuyé en amont par l'ambassade de Tunisie en Suisse, offre de belles perspectives sur une cinématographie en pleine accélération.