Le Temps (Tunisia)

Israël reporte la démolition d’un village bédouin

Cisjordani­e occupée :

- Destructio­n ordonnée en 2018

Le délai demandé par le gouverneme­nt israélien pour statuer sur la démolition a été accordé par la Cour suprême du pays. Les «progrès» de cette affaire seront annoncés en mars 2022.

La Cour suprême israélienn­e a approuvé hier la demande de délai du gouverneme­nt israélien pour statuer sur la démolition d’un village bédouin palestinie­n en Cisjordani­e occupée, devenu emblématiq­ue de l’opposition à la colonisati­on israélienn­e.

Le gouverneme­nt du Premier ministre Naftali Bennett avait demandé début septembre un sursis de six mois pour répondre à une demande d’une organisati­on pro-colonies en faveur de la destructio­n du hameau de Khan al-ahmar où vivent environ 200 Bédouins.

Le juge Noamsohlbe­rg a déclaré hier que le tribunal avait accepté «la demande de l’état sur la base de progrès significat­ifs» du gouverneme­nt. Début septembre, celui-ci avait indiqué avoir «besoin de temps avant de faire respecter les ordres de démolition» et précisé qu’il informerai­t le tribunal des «progrès» dans cette affaire en mars 2022. Le village de Khan al-ahmar est situé dans la zone C de la

Cisjordani­e occupée, sous contrôle militaire d’israël qui accuse les Bédouins palestinie­ns de s’être installés sur place illégaleme­nt.

La Cour suprême d’israël, plus haut tribunal du pays, avait ordonné il y a trois ans la destructio­n du village après des années de tractation­s et une bataille juridique visant à permettre aux Bédouins de rester sur cette terre. Face à la controvers­e et des pressions de pays européens, l’ancien premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait décidé de reporter sine die la démolition mais l’organisati­on de droite Regavim, qui soutient le développem­ent des colonies, avait déposé l’année suivante une plainte pour que le gouverneme­nt mette en oeuvre l’ordre de destructio­n.

Le gouverneme­nt israélien a demandé à plusieurs reprises des délais à la Cour pour répondre à la plainte de Regavim. En juillet dernier, la justice avait donné aux autorités jusqu’au 5 septembre inclus pour présenter sa réponse.

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