Le Temps (Tunisia)

Peu de places aux femmes et aux étrangers

- Loi électorale « discrimina­toire »

À quelques mois de la Coupe du monde de football, certains citoyens du Qatar sont appelés aux urnes aujourd'hui pour élire les nouveaux membres du conseil de la Shura. Au terme de cette journée, 30 candidats seront en effet élus pour siéger au sein de cet organe législatif. Les 15 autres sièges à pourvoir seront quant à eux attribués par l'émir Tamim ben Hamad Al-thani en personne.

C‘était une vieille promesse. Près de vingt ans après les avoir proposées, le Qatar organise aujourd’hui les premières élections législativ­es de son histoire. Au total, 284 candidats - dont 28 femmes - se sont lancés il y a environ deux semaines dans une campagne électorale plutôt discrète.

Les élus auront principale­ment trois fonctions. D'abord, celle de proposer ou encore d‘amender les lois du pays. Ils auront également la responsabi­lité d‘approuver le budget de l‘état. Enfin, ces nouveaux parlementa­ires disposeron­t d‘un certain contrôle sur l‘exécutif puisqu‘ils peuvent, sous certaines conditions très strictes, démettre un ministre de ses fonctions.

Cette avancée démocratiq­ue a néanmoins fait resurgir les sensibilit­és tribales au Qatar. Cet été, des membres de la tribu almurrah ont protesté à Doha contre la loi électorale qu’ils jugent « discrimina­toire ». Car les restrictio­ns au droit de vote concernent aussi certains citoyens de ce pays où près de 90% de la population est étrangère. Ceux dont les ancêtres ne vivaient pas dans le pays en 1930 ne pourront pas voter. Les naturalisé­s, quant à eux, doivent prouver que leur grand-père paternel est né au Qatar.

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