Une femme soumise doit briser le silence
Et c’est au cours d’une conférence de presse tenue récemment à l’espace « Entracte » du « 4è Art », que plusieurs détails sur cet événement théâtral ont été fournis par l’auteure et metteure en scène Silvia Barreiros, accompagnée de l’assistante et coordinatrice Amel El Fargy, ainsi que les représentants de l’ambassade suisse en Tunisie : Mme Ibtisem Sakkali et M. Dhafer Ghrissa, étant donné que ce projet est subventionné par la Coopération suisse en Tunisie, Pro-helvetia-le Caire et la Délégation Genève Ville Solidaire. Silvia Barreiros a à son actif plusieurs spectacles où elle a coopéré avec des comédiens d’afrique de l’ouest (Bénin), de l’inde, Cuba dans une quête de confrontation et de rencontre de cultures. Ce spectacle théâtral est le fruit d’un stage effectué à Tunis au mois de juin dernier autour du thème de la violence de genre pour choisir des acteurs tunisiens pour la pièce où le corps et la voix sont primordiaux pour un comédien. Silvia Barreiros a mis l’accent sur le thème de la violence domestique dont sont victimes les femmes de la part de leur mari. Ce phénomène a d’ailleurs pris de l’ampleur lors du confinement général. Il ne concerne pas seulement les sociétés arabes, mais également celles européennes et à travers le monde. Et il ne faut pas se fier aux apparences, car des hommes qui semblent calmes et exemplaires dans la société, deviennent chez eux des monstres avec leur épouse, en les frappant. Cette pièce aura une tournée dans les régions en décembre, a annoncé Amel El Fargy. A la fin des représentations, une rencontre aura lieu avec les associations partenaires et les artistes. La pièce est jouée par Nedra Toumi, Hammouda Ben Hassine, Sahar Riahi, Neji Kanawati et Mourad Dridi, qui sont étudiants ou enseignant de théâtre. Lhomme et la femme dans « Habibi » n’ont pas de prénom. Il s’agit d’ « Elle » et de « Lui. » Une femme soumise et un homme qui a tous les droits même celui de briser le rituel intime de la femme. Cette dernière devrait ne plus garder le silence, mais plutôt le briser en parlant et en dénonçant les agissements du mari. Un message pour le droit des femmes de disposer de leur corps.