Le Temps (Tunisia)

P Quand sonnera l'heure…

- Samia HARRAR

ilepoil, parce que ça sera bientôt, un fait accompli. Incessamme­nt, sous peu. C’est-à-dire maintenant, c’est-à-dire ici, c’est-à-dire qu’il ne sera plus question d’éponger l’ardoise sans avoir payé tout son dû. Rubis sur ongles... Il y aura effet «boule de neige». Pour Chokri Belaïd, pour Mohamed Brahim, pour Lotfi Naghedh, pour nos soldats, pour tous nos sécuritair­es, pour tous les martyrs de l’islam politique, tombés pour leur pays, il n’est pas question de pardonner. Et ceux qui sont coupables, passeront à table : qu’ils se le tiennent pour dit, et qu’ils n’espèrent pas une seconde, pouvoir échapper à la justice. Ils passeront à la « casserole » ; qu’ils s’appellent Bhiri ou Ghannouchi. Et ceux qui croient avoir, définitive­ment escamoté toutes les preuves, de leurs implicatio­ns, dans les assassinat­s politiques, ou dans toutes les trahisons commises contre l’intérêt suprême de la patrie, regrettero­nt, à s’en mordre les doigts, de ne pas s’être fait la « belle », en débarrassa­nt le « plancher » et en libérant le pays de leur présence infecte, plutôt que de s’incruster encore plus, dans l’espoir d’achever jusqu’au bout, leur sale mission, en portant l’estocade finale, à une Tunisie envers laquelle ils nourrissen­t une haine profonde, pour tout ce qu’elle représente et dont ils ne raffolent pas, et c’est un euphémisme, étant donné qu’ils abhorrent, tout ce qui est de nature à être, du côté des Lumières, du côté de la vie. Forcément : ils sont du côté de la plus obscure, et de la plus crasse ignorance. Et du côté de ce qui est négation de la vie. Pas pour eux-mêmes, bien sûr ! Pas pour leur « progénitur­e », comme de bien entendu, puisqu’ils s’arrangent pour être du côté du « manche » en sacrifiant leurs « ouiailles », sur l’autel de toutes leurs convoitise­s. Et de leur « dogmes » stériles, appuyés sur une idéologie meurtrière et rance, qui a valu au pays, sa décennie la plus sombre. Aujourd’hui, « leur » réveil est brutal. Ils n’en n’ont, aucune espèce d’idée, s’ils croient y échapper encore une fois. Charfeddin­e, le ministre de l’intérieur, dont le « costard » n’a pas été taillé sur mesure par les Nahdhaouis, y pourvoira. Jusqu’au bout. L’heure a sonné…

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