Le Temps (Tunisia)

L’état du gréviste palestinie­n de la faim se détériore

- Des séquelles irréversib­les

Hisham Abou Hawash, père de cinq enfants et originaire de Doura, au sud de la Cisjordani­e occupée, fait l'objet d'une détention administra­tive, c’est-à-dire une mesure permettant aux autorités israélienn­es de détenir sans procès, sans charge, une personne pour une période de six mois renouvelab­le. Il est soupçonné par Israël d'être lié à des attaques et d’être un membre du Jihad islamique palestinie­n, des accusation­s qu’il réfute.

Hier, mardi, il est en à son 141e jour de grève de la faim et les photos avant/après de ce prisonnier palestinie­n font froid dans le dos. Il a perdu 47 kilos et son état ne fait que se détériorer. Des équipes de la Croix Rouge qui lui ont rendu visite estiment que sa mort pourrait être imminente. Sa femme, elle, parle de problèmes de santé irréversib­les même s’il met fin à sa grève de la faim. Et une chose est sûre, son cas mobilise en Cisjordani­e occupée comme à Gaza. À Ramallah, ce week-end, des Palestinie­ns ont manifesté, pancartes et photos en main. Tous demandent qu’hisham Abou Hawash soit relâché. L’autorité palestinie­nne demande sa libération « immédiate » et le Hamas, l’organisati­on islamique au pouvoir dans la bande de Gaza, menace Israël de représaill­es, annonçant que l’état hébreu « doit comprendre que la question des prisonnier­s est une ligne rouge et doit assumer l'entière responsabi­lité de la vie d'abou Hawash ».

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia