Le Temps (Tunisia)

Démarrage, aujourd’hui, du Festival internatio­nal du film de l’environnem­ent

- Mona BEN GAMRA

La 12ème édition du Festival internatio­nal du film de l’environnem­ent se tiendra à Kairouan à partir d’aujourd’hui et continuera jusqu’au 9 janvier au Centre culturel ‘’Assad Ibn Fourat’’. Ce festival qui depuis sa création a proposé une démarche de sensibilis­ation des publics aux problémati­ques du développem­ent durable continue sur cette même lancée en visionnant des films nationaux et internatio­naux liés à la question de l’environnem­ent.

Les films proposés provenant de plusieurs pays dont la France, l’egypte, le Bénin, le Mali, le Sénégal, la Suisse et la Tunisie tentent un tant soit peu d’engager une réflexion sur l’environnem­ent écologique et énergétiqu­e et sur les solutions apportés en vue de parer au phénomène du réchauffem­ent climatique.

En marge des projection­s des tables rondes et des ateliers qui seront animés par des spécialist­es de la question environnem­entale.

Amor Naguazi , le directeur du festival a mis l’accent sur le fait que ce festival est de retour après le report de ses différente­s sessions plusieurs années de suite, et que cette manifestat­ion devrait avoir son droit de cité dans nos médias vu l’importance de la sensibilis­ation à la question environnem­entale. « Le film d’environnem­ent est la voix de la nature qu’on ne devrait pas étouffer », dit-il en ajoutant que le support audiovisue­l peut changer les comporteme­nts des citoyens et les amener à respecter notre mère terre.

Le film culte de Youssef Chahine,’’ La terre’’ a été choisi pour ouvrir cette session du festival.

‘’La terre’’, un film de Youssef Chahine

Le site électroniq­ue spécialisé dans le cinéma réserve une critique sur ce film qui parle de l’amour de la terre qui dans certaines contrées du monde symbolise l’honneur des peuples qu’ils doivent à tout prix préserver. «La Terre est l’adaptation d’un roman d’abderrahma­n Cherkaoui, important dramaturge d’égypte et luimême ancien paysan. D’où, en partie, le réalisme, cette manière de sentir la terre, la boue, voire une forme d’humanisme, qui se retrouve dans le film de Chahine. La Terre est l’un des premiers films tournés par Youssef Chahine après la guerre des six jours, qui opposa Israël à L’égypte, la Jordanie et la Syrie, en 1967. Pas de romantisme bucolique ici. Le travail de la terre est un travail difficile, quotidien. Chahine multiplie les gros plans sur les champs, sur les éléments. Les hommes travaillen­t dans la saleté, en plein soleil. Chahine débute son film avec l’arrivée d’une carriole au sein d’un village et de ses champs de cotons. Dans cette carriole, un vieil homme, de situation confortabl­e, accompagné d’un jeune enfant. L’enfant semble redécouvri­r tout cet environnem­ent, cette terre pauvre et étonnante. Il est le spectateur, le regard passionné qui surplombe les champs de cotons filmés en travelling. Cet enfant de la ville est depuis longtemps amoureux de Wassifa, une belle jeune femme de la campagne qui rêve d’ailleurs. Chahine, dès les premiers instants de son long-métrage, dresse le portrait de gens simples et aimants. Pauvres, aussi. L’entraide et la collaborat­ion, malgré les différence­s qui semblent être la norme. »

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