Mystérieuse maladie neurologique au Canada
Une troublante maladie neurologique touche des jeunes adultes dans la province du Nouveaubrunswick au Canada. Son origine est encore incertaine, mais une piste environnementale est désormais explorée, possiblement liée à l'industrie du homard dans la région.
Au Canada, dans la province du Nouveaubrunswick, plusieurs cas d’une étrange maladie neurologique ont été détectés. Touchant des jeunes adultes ayant entre une vingtaine et une trentaine d’années, cette maladie alarme les médecins car les pathologies neurologiques sont particulièrement rares chez les individus de cette tranche d’âge, d’autant plus que les cas repérés concernent des gens auparavant en bonne santé. “La sensation que des insectes grouillent sur leur peau”
C’est une source anonyme travaillant au sein du Réseau de santé Vitalité, responsable des hôpitaux et des services de santé dans la province canadienne en question, qui a alerté la presse à ce sujet en contactant le journal The Guardian. Dans leur article, paru sur leur site internet le 2 janvier 2022, cette source signale que le nombre de cas dans la région est en augmentation, avec des symptômes “qui semblent évoluer très rapidement”. Parmi eux, on dénombre une perte de poids rapide, des insomnies, des difficultés à se déplacer, des hallucinations intenses comme “la sensation que des insectes grouillent sur leur peau” et, “au bout d’entre 18 et 36 mois”, un déclin cognitif important pouvant conduire au décès des patients.
L’hypothèse réfutée de la maladie à prions
Fin mars 2021 avaient déjà été évoqués 43 cas de cette mystérieuse maladie. Les autorités sanitaires canadiennes parlaient d’un “cluster” dans la région, sans origine connue. Selon l’article que The Guardian avait mis en ligne à l’époque (le 30 mars 2021), les habitants de la province auraient appris l’existence de cette maladie suite à la fuite d’un mémo provenant de l’agence de santé publique locale, qui indiquait aux médecins d’être à l’affût de symptômes similaires à ceux de la maladie de Creutzfeldt-jakob (MCJ) chez leurs patients.