Une réforme du pouvoir judiciaire s’impose
« Une réforme structurelle et profonde du pouvoir judiciaire » est ce que ne cesse de revendiquer le syndicat des magistrats tunisiens (SMT) à travers sa présidente Amira Amri qui estime qu’il nécessaire de commencer par la révision du statut du conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cela, sans pour autant porter atteinte aux acquis institutionnels qui consolident l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il importe de réviser le statut du CSM quant à sa composition , au mode d’élection de ses membres et la durée de leur mandat. La révision concernera également le statut des magistrats qui doivent bénéficier d’une indépendance qui les place loin de tout tiraillement politique. En tout état de cause, le Président de la République a exprimé son refus de l’ingérence des magistrats dans son initiative de réforme du système judiciaire. Il estime que le magistrat est tenu à l’obligation de réserve qui lui impose d’observer le silence et d’appliquer la loi. Ce que contestent certains magistrats estiment qu’ils sont les premiers concernés par la consolidation de leur indépendance, loin de tout ascendant et de toute ingérence quelle qu’elle soit.