Le marché Actions, encore conditionné, pour 2022
• L’environnement boursier demeure favorable pour les titres de qualité
L’intermédiaire en Bourse Mac. SA vient de publier une analyse portant sur le marché boursier en 2021 et les attentes de 2022. Le manque de visibilité qui règne sur la situation politique et son reflet sur la situation socioéconomique ont largement déteint sur le marché boursier même si les fondamentaux des sociétés cotées manifestent des signes de redressement. « Le marché Actions sera encore mis à l’épreuve en 2022 notamment dans un environnement macroéconomique encore difficile. Comme en 2021, l’environnement boursier en 2022 demeure favorable pour les titres de qualité offrant un couple Croissance/rendement attractif », précise l’intermédiaire en Bourse.
Selon la même source, l’année 2021 est à l’unanimité des gestionnaires et des différents intervenants sur le marché des actions est la plus difficile de la dernière décennie en termes de physionomie et pas en termes de rendement. Même en 2011, année de la révolution, 2013 et 2015 périodes de fortes tensions politiques et 2020, année de la propagation du covid-19, la situation du marché des actions n’était pas aussi morose. Le plus remarquable pour l’année 2021 était la faiblesse des échanges notamment lors des trois derniers mois. Une faiblesse qui cache derrière elle un manque d’attrait pour le marché des actions de la part des investisseurs tous types confondus.
Les raisons, selon MAC.SA, sont multiples venant à leur tête le taux d’intérêt élevé sur le marché monétaire créant un effet d’éviction pour des placements à risque.
SAH, SFBT et la BIAT en tête du podium
Face à la situation économique difficile et le flou politique qui plane sur le pays, les investisseurs locaux se sont orientés plus vers les placements sans risque offrant des taux de rémunération pouvant dépasser les 6.5% en net. De même pour les investisseurs étrangers, notre pays est sorti de leur radar d’investissement ces dernières années.
« Les titres les plus échangés en 2021 sont : SAH, SFBT et la BIAT. Les plus fortes baisses sont : UADH, Gif-filter, Servicom », souligne l’intermédiaire en Bourse.
L’analyse indique que le secteur bancaire est resté vigilant en essayant de faire l’équilibre entre le financement de l’économie et la maîtrise du risque.
L’activité du leasing s’est, en revanche, bien comportée en 2021.
A quoi s’attendre en 2022 ?
L'activité économique va rester étroitement liée à la situation politique et sanitaire. L’intermédiaire en Bourse fait savoir que « le risque d’une 5ème vague de COVID-19 plane toujours même si le niveau de la vaccination en Tunisie est relativement intéressant. L’entame des discussions avec le FMI et ses débouchés vont aussi rejaillir sur la situation économique ».
L’éventuelle révision à la baisse de la notation souveraine de la Tunisie au mois de février pourrait peser davantage sur le climat des affaires. Autant de facteurs qui risquent de prolonger la morosité ambiante sur la bourse de Tunis.
« Le marché Actions sera encore mis à l’épreuve en 2022 notamment dans un environnement macroéconomique encore difficile, un contexte sociopolitique tendu et une explosion mondiale des prix des matières premières mais aussi au niveau des coûts de transport internationaux. Des facteurs qui pourraient impacter même les valeurs exportatrices fortement plébiscitées par les investisseurs. Ceci dit, la reprise économique mondiale et notamment dans la zone Euro pourrait atténuer l’impact de ces facteurs et accroitre la demande », souligne MAC.SA.
Entre autres, l’intermédiaire en Bourse prévoit que les pressions inflationnistes devraient persister en 2022. Si cela persiste encore, la BCT pourrait relever le taux directeur pour contenir cette inflation, ce qui aura inéluctablement un effet sur le marché actions au profit du compartiment obligataire.