Le déshonneur de la Troïka…
Baghdadi Mahmoudi est une affaire nationale. En ce qu’elle a impliquée le pays, en 1912, sous le règne « béni » de la Troïka, dans une décision écoeurante, et qui n’a rien de chevaleresque : l’extradition du Premier ministre Libyen, moyennant, si l’on a bien compris, et selon, notamment les dernières déclarations en date de Mabrouk Korchid, des dividendes sonnantes et trébuchantes. Pour le livrer, alors, à la milice Libyenne, mettant ainsi sa vie en danger, et l’exposant aux tortures pratiquées contre tous les anciens responsables du régime sous feu Kadhafi. Chose que ne pouvaient ignorer les responsables de cette honteuse transaction. Pour autant, ce n’est pas la Tunisie qu’il faut « punir », mais les véritables instigateurs de cet acte déshonorant et odieux, qui auront conduit, en catimini, les négociations pour envoyer un homme, qui avait cru avoir trouvé un refuge dans notre pays, à la « géhenne ». C’est à dire la fameuse Troika en question, impliquant tout autant, le président de la République par intérim à cette époque-là : Moncef Marzouki, ainsi que Hamadi Jebali et Nourdddine Bhiri. Pour le moins, avec Ferjani, ce sont eux qui n’ont pas hésité, une seconde, à commettre ce qui peut fort bien, et en les circonstances, s’assimiler à un crime. Car, ce faisant, ils ne laissaient aucune chance à Baghdadi, d’attendre, au moins, que son pays, qui était plongé dans le chaos le plus total et la violence, ne retrouve ne serait-ce qu’un semblant de « « légalité », pour qu’il puisse aspirer à un procès, s’il en est, qui serait équitable. Que ce dernier demande justice aujourd’hui, en portant plainte contre la Tunisie devant les instances internationales, on peut le comprendre. Mais, sauf à traduire, précisément, les vrais responsables de son extradition, devant la CPI, en tant que personnes physiques et non pas en visant l’état tunisien, dans sa globalité, qui fut le premier, sous la Troïka, à souffrir mille maux, dont il se ressent encore aujourd’hui, et dont il peine à se relever, serait pour le moins injuste. Et injustifié. Quand bien même ceux qui le représentaient alors, auront tout fait pour lui coller un sceau de l’infamie sur le front, avec cette affaire dont la Tunisie se souviendra, comme étant la première fois, qu’en son nom, des traîtres à la patrie auront bafoué, éhonteusement, les règles d’hospitalité et d’asile. Mais, en matière d’infamie, n’est-ce pas, ils n’auront pas fait que cela. En réalité, ils se seront surpassés !