L’hôpital plus que jamais «esseulé» et clochardisé !
La mobilisation des blouses blanches pour l’amélioration des conditions de travail dans les établissements publics de santé ne faiblit pas. Le Syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique a annoncé, hier, le maintien de son mot d’ordre de grève pour le jeudi 13 janvier, en signe de protestation contre la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux et le refus du ministère de tutelle d’amender et de mettre en oeuvre des accords conclus ces dernières années avec la partie syndicale.
Le responsable syndical a rappelé que le syndicat réclame une réforme profonde du secteur de la santé publique dans le cadre d’une approche participative, notant que les établissements publics de santé souffrent d’un manque flagrant d’effectifs et d’équipements ainsi que d’une grave pénurie de médicaments et une forte dégradation des infrastructures. Selon lui, l’accès aux soins médicaux à l’hôpital public est désormais extrêmement difficile. « Les rendez-vous s’allongent et mêmes les soins urgents ne sont plus réalisés dans des délais raisonnables », déplore le secrétaire général du syndicat rattaché à l’union générale tunisienne du travail (UGTT), indiquant que la plupart des équipements médicaux, comme les appareils de mammographie et d’imagerie par résonance magnétique, sont défectueux et mal entretenus. « L’hôpital public est plus que jamais esseulé dans un monde ultra-concurrentiel et capitaliste. Il est la victime sacrificielle d’une politique de privatisation à marche forcée de la santé », conclut le Dr. Ben Abdallah. Le Syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique réclame d’autre part l’amendement du décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019 fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales. Ce décret est considéré comme étant « humiliant » par les médecins généralistes exerçant dans le secteur de la santé publique puisqu’il les oblige à poursuivre une formation complémentaire pour passer au grade de médecin de famille. Selon lui, des médicaments sont souvent indisponibles, notamment pour les hypertendus, les diabétiques et les malades souffrant de troubles neurologiques comme les épileptiques. La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) ne paie depuis plusieurs années qu’un forfait aux hôpitaux mais règle entièrement les factures des cliniques privées. Conséquence : certains fournisseurs rechignent à alimenter en médicaments et en matériel médical les hôpitaux
Ce débrayage va épargner les services de réanimation et les urgences. Il concernera cependant les centres de vaccination contre l’épidémie du Covid-19.
« Cette grève était initialement prévue le 16 décembre 2021 mais nous avons préféré la reporter au 13 janvier courant pour donner plus de temps aux négociations avec les autorités de tutelle », explique le secrétaire général du syndicat, Noureddine Ben Abdallah. Et d’ajouter : « Depuis le 15 décembre, le ministère a cependant fait la sourde oreille. L’invitation à une réunion de conciliation ne nous est parvenue que le mardi 11 janvier, soit un jour seulement avant la date prévue de la réunion ».
Le Dr Ben Abdallah a cependant fait savoir que le syndicat reste ouvert au dialogue et compte participer à la réunion de conciliation prévue aujourd’hui. « La grève constitue un dernier recours pour envoyer un coup de semonce aux autorités de tutelle et les alerter sur le dépérissement dangereux de l’hôpital public », souligne-t-il.
Le responsable syndical a rappelé que le syndicat réclame une réforme profonde du secteur de la santé publique dans le cadre d’une approche participative, notant que les établissements publics de santé souffrent d’un manque flagrant d’effectifs et d’équipements ainsi que d’une grave pénurie de médicaments et une forte dégradation des infrastructures.
Selon lui, l’accès aux soins médicaux à l’hôpital public est désormais extrêmement difficile. « Les rendez-vous s’allongent et mêmes les soins urgents ne sont plus réalisés dans des délais raisonnables », déplore le secrétaire général du syndicat rattaché à l’union générale tunisienne du travail (UGTT), indiquant que la plupart des équipements médicaux, comme les appareils de mammographie et d’imagerie par résonance magnétique, sont défectueux et mal entretenus.
Pénurie de médicaments
Selon lui, des médicaments sont souvent indisponibles, notamment pour les hypertendus, les diabétiques et les malades souffrant de troubles neurologiques comme les épileptiques.
La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) ne paie depuis plusieurs années qu’un forfait aux hôpitaux mais règle entièrement les factures des cliniques privées. Conséquence : certains fournisseurs rechignent à alimenter en médicaments et en matériel médical les hôpitaux.
« L’hôpital public est plus que jamais esseulé dans un monde ultra-concurrentiel et capitaliste.
Il est la victime sacrificielle d’une politique de privatisation à marche forcée de la santé », conclut le Dr. Ben Abdallah.
Le syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique réclame d’autre part l’amendement du décret gouvernemental N° 2019341 du 10 avril 2019 fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales. Ce décret est considéré comme étant « humiliant » par les médecins généralistes exerçant dans le secteur de la santé publique puisqu’il les oblige poursuivre une formation complémentaire pour passer au grade de médecin de famille.
Selon le syndicat, qui revendique l’homologation systématique des médecins généralistes avec la spécialité de médecine de famille au niveau académique et salarial, ce décret est insensé. D’autant plus que qu’il est inconcevable que les médecins généralistes en exercice qui forment et encadrent les médecins de famille soient considérés comme étant inferieurs à leurs propres étudiants.
Le décret N° 2019-341 est également décrié par l’union des médecins généralistes de la santé publique (UMGSP), un autre syndicat représentant les médecins généralistes exerçant dans les établissements publics, qui avait décrété plusieurs grèves de protestation durant le deuxième semestre 2020 ainsi que par le Syndicat tunisien des médecins libéraux (STML).
Le Syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique dénonce aussi le non-respect par le ministère de la Santé publique de ses engagements relatifs au versement d’une indemnité spécifique liée aux pandémies, à la titularisation des médecins et des pharmaciens contractuels et à la révision à la hausse du nombre des médecins principaux promus médecins major de la santé de la santé publique.
Il réclame par ailleurs l’activation des grades de pharmacien major 1 et 2 et de médecin major 1 et 2.