Le Temps (Tunisia)

Maintenant, ça se décidera dans les coulisses !

- Joueurs avertis Buts de: Formation des équipes Tunisie; Mali Un milieu de terrain flottant Ameur KERKENNI

Stade de Limbé. Pelouse en bon état. Temps chaud et humide. Assistance réduite. Arbitrage du Zambien Janny Sikazwe

Hamza Methlouthi (côté tunisien)

Hamari Traoré (côté malien )

Expulsion de El Bilal Touré (88') du Mali

Ibrahima Koné (48') sur penalty

Béchir Ben Saïd, Hamza Methlouthi, Ali Maâloul, Bilel Ifa, Montacer Talbi Dylan Bronn, Aissa Laidouni, (Anis Ben Slimane), Hannibal Mejbri (Seifeddine Khaoui), Elyès Skhiri, Naïm Sliti (Yohan Touzghar) , Wahbi Khazri

Bosso Mounkoro, Hamari Traoré, Amadou Haidara, Boubacar Kouyaté, Massadio Haidara, Diadie Samassekou (El Bilel Touré), Simon Adama (Yves Bissouma), Falaye Sacko, Ibrahima Kone, Moussa Djenepo, Adama Traore (Moussa Doumbia)

Mauvaise entrée en matière de l'équipe de Tunisie qui concède la défaite devant le Mali en match d'ouverture sur un but inscrit sur penalty en début de seconde mi-temps. Le Onze national se complique, ainsi, d'entrée, la vie et rend difficile sa qualificat­ion au prochain tour où il devra désormais remporter ses deux prochains matches dans cette phase de groupe pour espérer passer. Un match d'ouverture qui se termina en queue de poisson avec le sifflet final avant la fin du temps réglementa­ire du Zambien Janny Sikazwe qui a failli faire la même gaffe avant six minutes de la fin. Suite aux protestati­ons justifiées de la délégation tunisienne, les officiels ont décidé de faire reprendre le match sous la direction du quatrième arbitre alors que les deux équipes ont rejoint depuis plus de vingt minutes les vestiaires. Craignant que le match soit rejoué pour non respect du temps réglementa­ire et l’applicatio­n des règlements en la matière qui stipulent de faire rejouer la rencontre, la Mali accepta de reprendre le match, mais l'équipe tunisienne refusa de faire autant et, après une attente de trois minutes, le quatrième arbitre siffla la fin de la rencontre. Bien entendu, la Tunisie n’a pa manqué de déposer une réserve auprès de la CAF, qui devra se réunir por décider si le match sera rejoué ou non. Une ridicule fin de match qui donne au monde une image terne du football africain.

Pour revenir à la rencontre proprement dite, notons que c'est sous une chaleur torride dépassant les 35° doublée d'une forte humidité que le onze national a abordé la rencontre.

La formation tunisienne était fortement remaniée par rapport à celle qui avait disputé la Coupe Arabe des Nations. Les seuls rescapés de cette dernière ont été Bilel Ifa, Montacer Talbi, Hannibal Mejbri et Naïm Sliti. Et, même Ali Maâloul n'a joué que quelques minutes contre la Mauritabie et l'algérie en finale. A la lecture de cette formation, on devina que le sélectionn­eur Mondher Kebaier a choisi de jouer en 5-3-2 avec trois joueurs dans l'axe. Avec ce dispositif fait de prudence le Onze national ne pouvait prétendre faire la différence devant un adversaire difficile qui a de toujours constitué la bête noire de l'équipe tunisienne n'ayant, de surcroît, jamais été battu, en onze participat­ions, dans un match d'ouverture sans oublier aussi qu'il n'a pas perdu le moindre match officiel au cours des deux dernières années.

Préconisan­t la prudence, le Onze national allait subir la domination territoria­le de son adversaire, ce qui lui coûta de concéder pas moins de cinq corners durant le premier quart d'heure du match. Mais, défensivem­ent l'équipe de Tunisie s'en est bien sortie, même si elle a été sérieuseme­nt secouée en fin de mi-temps sur deux essais dangereux des Maliens. Le premier se dessina à la 37'qui vit Ibrahima Touré reprendre de la tête à côté un centrage de la droite de Falay Sacko et la deuxième alerte se produisit à la 40' lorsque Haidara déclencha un tir à ras de sol qui frôla le montant.

Mais au niveau de la relance et de l'animation offensive, l'équipe de Tunisie n'a rien réussi de bon durant cette première période ses essais ont dû avorter à l'approche des bois adverses à cause d'un milieu peu inspiré à l'image de Laidouni et Mejbri, ce dernier étant peu indiqué pour ce genre de match nécessitan­t un engagement physique total. Sliti, cafouillan­t et Khazri peu inspiré ont contribué aussi au petit rendement offensif d'une formation tunisienne préconisan­t à l'excès la prudence à l'image de Maâloul qui n'a pas cherché à se porter en attaque et de Methlouthi un peu sûr dans ses interventi­ons.

Mais, si la première mi-temps fut dépassée sans ombrage, le pire a fini par se produire pour la Tunisie qui allait concéder, dès la reprise, un penalty sanctionna­nt une main de Skhiri à l'intérieur de la surface que transforma avec succès Ibrahima Koné (48'). Mené à la marque, le Onze national se décida enfin à se porter avec davantage de conviction en attaque. Mais la manière n'y était pas totalement à cause de la faiblesse du milieu de terrain.

Face à ce constat d'échec, Kebaier devait remédier aux carences de son entrejeu en incorporan­t soit Chaâlali soit Ben Romdhane à la place de Skhiri qui n'a pas été au mieux de sa forme. Le remplaceme­nt de Khazri, qui n'a rien réussi de bon, par Jaziri s'imposait totalement. Même le penalty obtenu par la Tunisie à la 76’, sanctionna­nt une main d'un défenseur malien, n'a pas été bien géré puisqu'au lieu de confier à Maâloul, le grand spécialist­e dans ce genre de tir, c'est Khazri qui se charge de l'exécuter, mais sa frappe fut repoussée en corner par le gardien malien. C'est le deuxième penalty successif raté par le même joueur dans un match officiel. Toujours est-il que, face à une défense malienne regroupée dans ses zones, l'équipe tunisienne visiblemen­t affectée mentalemen­t par le ratage du penalty, n'a pas été en mesure de refaire le terrain perdu. Le reste, qui n'honore en rien le football africain, on le connaît.

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