Kebaïer et son arrogance !

La sélection dans de beaux draps :

Une fois de plus, Mondher Kebaïer a montré ses limites. Ses limites dans les choix des joueurs, ses limites dans les choix tactiques, ses limites dans le coaching. Bref, face au Mali, il a confirmé toutes ses limites.

Sans vouloir revenir sur l’arrêt de la rencontre à quelques secondes de la fin du temps réglementaire, et sans vouloir revenir sur ce qui a suivi à la fin rocambolesque du match, ni sur la tentative de la CAF de faire reprendre le jeu et le refus des responsables tunisiens de revenir sur le terrain, nous allons seulement revenir sur le déroulement de cette rencontre. Une rencontre dominée, dans sa majorité, par une équipe malienne très bien organisée, forte physiquement, très appliquée tactiquement et qui n’a nullement volé sa victoire. Un succès qui aurait pu être plus large si l’arbitre zambien lui avait accordé un second penalty à la 51ème minute, lorsque Malouda Traoré est stoppé par une sortie du gardien tunisien dans la surface de réparation. Mais Janny Sikazway ne réagit pas.

Priorité à la défensive Pendant 50 minutes, les Maliens étaient maîtres du terrain, ils ont pris le dessus dans l’entrejeu et dans les duels face à des joueurs tunisiens préoccupés par la couverture défensive et qui n’ont pas trouvé les espaces pour développer un jeu d’approche devant les buts maliens. Il a fallu attendre que le Mali prenne l’avantage, pour voir les Tunisiens enfin sortir de leur réserve et se porter en attaque. Ils ont essayé mais, trahis par la forme très approximative de leur capitaine Wahbi Khazri, ils ne sont pas parvenus à refaire leur retard. Et même quand l’occasion s’est présentée, le joueur de Saintetienne a raté la transformation du penalty qu’il a obtenu lorsque son tir a touché la main d’un défenseur malien. Il a été décevant, autant que toute une équipe qui s’est montrée incapable de faire le jeu ou de rivaliser avec les grands calibres du continent.

Choix défaillants Mercredi, Mondher Kebaïer est passé à côté dans le choix des joueurs alignés. A commencer par Hannibal Mejbri, un jeune joueur qui a foulé pour la première fois de sa jeune carrière le gazon d’un terrain en Afrique et qui, très vite, a succombé sous l’effet de la chaleur et de l’humidité, d’autant plus que la mission qui lui a été dévolue demandait beaucoup de souffle et une condition physique des plus solides.

Par ailleurs, prudent comme à son habitude, Mondher Kebaïer a aligné pratiquement huit défenseurs. Les trois axiaux, les deux latéraux et les trois milieux défensifs, sans compter

Naïm Sliti appelé à assurer la couverture sur le flanc gauche pour épauler un Ali Maâloul très statique tout au long de l’heure de jeu. Pour cette rencontre, il aurait été préférable d’aligner Ghaïlène Chaâlali et Mohamed Ali Ben Romdhane à la place de Aïssa Laïdouni et Hannibal Mejbri. Surtout par rapport à la parfaite connaissance des deux joueurs de l’espérance Sportive de Tunis des terrains africains et, surtout, en raison de leur capacité à assurer la couverture et à se porter en attaque dès la récupération du ballon pour assister Sliti et Khazri. Ce dernier étant resté bien isolé au milieu des défenseurs maliens et qui, de surcroit, n’a rien fait pour se mettre en évidence.

Coaching approximatif Mondher Kebaïer aurait dû remplacer son capitaine dès la reprise et aligner Seifeddine jaziri, rapide sur les contres et capable grâce à son bonne conduite du ballon de provoquer les défenseurs adverses. Mais le sélectionneur a laissé Wahbi Khazri sur le terrain, même après le penalty raté et avec un moral nettement

Rectifier le tir Maintenant, et en attendant l’issue des réserves formulées par le capitaine de l’équipe de Tunisie à la fin du match, Mondher Kebaïer est appelé à rectifier le tir et à trouver d’autres arguments pour remporter les points de la victoire et préserver les chances de qualification face à la Mauritanie, un adversaire qu’il connait parfaitement et qu’il retrouvera avec un ascendant psychologique très important après la large victoire remportée à ses dépens lors de la Coupe Arabe de la FIFA disputée au mois de décembre au Qatar.

M.R