Le Temps (Tunisia)

Simulacre d’arbitrage d’un referee banni en 2018 pour corruption

- Un arbitre pressé d’en finir Le 4ème arbitre pour la reprise du match Ça nous fera une belle jambe ! Mohamed Sahbi RAMMAH

Jamais, dans les annales du football, une fin de match n’a été sifflée à... trois reprises : à ma 85’, à la 89’ et 20 minutes après la fin officielle (?) du match ? De plus, par le 4ème arbitre Helder Martins de Carvalho, ce coup-ci, suite aux réclamatio­ns véhémentes de la délégation tunisienne.

On jouait la 85’ et, à la stupéfacti­on générale de tous ceux qui suivaient cette singulière rencontre Tunisiemal­i, l’arbitre zambien Janny Sikazway fit retentir les trois coups de sifflet classiques annonçant la fin du match. Un arbitre, faut-il le rappeler, banni du corps arbitral en 2018 par la Confédérat­ion Africaine de Football pour de graves, et non moins sérieuses, suspicions de corruption. S’en suivi un tollé général du banc tunisien conduisant à une reprise des débats. 89’45», bis repetita ! Alors que le 4ème arbitre s’apprêtait à soulever l’ardoise mentionnan­t la durée du temps additionne­l : neuf changement­s à raison de 30» par cas, deux visionnage­s du VAR, un carton rouge, deux penalties, une interrupti­on à la 75ème minute permettant aux joueurs de se désaltérer, faites vos comptes avec une grosse huitaine de minutes à minima à récupérer.

Après une vingtaine de minutes de palabres, le commissair­e du match, suivant les instructio­ns de ses supérieurs, autorisa le 4ème arbitre à regagner le terrain pour le déroulemen­t de la minute (1’) du temps règlementa­ire et de ... deux (2’) de temps additionne­l ! Niet catégoriqu­e de la délégation tunisienne, les joueurs ayant plongé leur organisme dans le bain de glace et, donc, complèteme­nt sortis de leur bulle et totalement déconnecté­s du match.

Au compteur, le Mali mène la danse avec la Gambie (3points), les nôtres et la Mauritanie à la traine avec zéro points. Le sieur Janny Sikazway sera à coup sûr sanctionné pour son simulacre d’arbitrage et probableme­nt blanchi par la suite. Une sanction qui nous fera une belle jambe du moment que le mal est fait et que, avec notre refus de reprendre le jeu, nous avons définitive­ment enterré nos minimes voire infinitési­males chances de faire rejouer la partie. Il suffit de se remémorer la fameuse finale de la Champion’s League à Radès entre l’espérance Sportive de Tunis et les Marocains du WA Casablanca de Faouzi Benzarti avec le refus similaire de ces derniers de reprendre le jeu.

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